Karin Schintgen sera à la tête de la future House of Start-ups. (Photo: Maison moderne / archives)

Karin Schintgen sera à la tête de la future House of Start-ups. (Photo: Maison moderne / archives)

Le calendrier est pour le moins serré. D’ici au début de l’année 2018, la House of Start-ups, dont la création avait été annoncée début juillet, devrait voir le jour et accueillir ses premières entreprises. Les cinq prochains mois seront donc assez sportifs pour l’équipe qui va porter ce qui n’est encore qu’un projet, déjà bien abouti dans sa conception.

Comme l’indiquait le Wort, une réunion a eu lieu ce mardi réunissant les principales parties prenantes de ce dossier. Il s’agissait de mettre cette structure définitivement sur les rails. «D’ici à la fin du mois d’août, nous devons avoir défini le concept global, afin que les travaux d’aménagement des locaux puissent commencer en octobre», explique à Paperjam.lu Carlo Thelen, le directeur général de la Chambre de commerce, qui sera administrateur délégué de cette House of Start-ups.

Les fonctions d’administrateur-directeur, elles, seront occupées par Karin Schintgen, l’actuelle CEO du Lux Future Lab, l’incubateur de BGL BNP Paribas. Elle y sera remplacée par l'actuel manager Olivier Selis, en poste depuis trois ans, qui cumulera les deux fonctions.  

Quant à Michel Wurth (président de la Chambre de commerce) et Nicolas Buck (président de la Fedil et, par extension, de Nyuko), ils occuperont respectivement la présidence et la vice-présidence de la structure.

Même s’il n’a pas encore été officiellement communiqué, et comme Paperjam l'avait déjà évoqué début juillet, le choix du site s’est porté sur quelque 4.900 m2 situés dans le bâtiment de bureaux «Le Dôme», dans le quartier de Bonnevoie, en face de l’actuel siège d’ArcelorMittal.

Le maillon manquant dans l’écosystème des start-up.

Carlo Thelen, directeur de la Chambre de commerce

Pour mener à bien la définition de ce concept, il a également été fait appel à Nasir Zubairi, le CEO de la Luxembourg house of fintech (Lhoft, actuellement hébergée au sein de la House of Entrepreneurship, mais déjà à l’étroit) et Martin Guérin, le CEO de Nyuko (basé rue d’Hollerich). Ce dernier devrait, du reste, occuper les fonctions de CEO du futur Luxembourg City Incubator, qui sera l’un des principaux occupants du site aux côtés de la Lhoft et de Nyuko.

Un «club» en gestation

«Nous voulons que cette House of Start-ups soit un vrai lieu de rencontre, pour les sociétés technologiques, les industries créatives, l’entrepreneuriat au féminin. Les possibilités de cohabitation et d’échanges avec les fintech seront également très intéressantes. Cette initiative publique constituera le maillon manquant dans l’écosystème des start-up, aux côtés des structures privées déjà existantes.»

Quelque 200 «stations» sont, au départ, prévues. Mais pas question pour la House of Start-ups de jouer le rôle d’un banal business center et de se contenter de simplement louer des mètres carrés. «Il s’agira d’offrir un service complet aux entreprises: accompagnement, coaching, assistance, mise en relation avec les investisseurs, formations… Ce sera un vrai service d’incubation, qui comprendra aussi du mentoring.»

Une fois cette dernière pièce intégrée dans le puzzle, il s’agira, aux dires de Carlo Thelen, de faire un état des lieux précis afin de savoir qui fait quoi, «afin de ne pas se marcher sur les pieds et de développer un maximum de synergies.» D’où l’idée de la création d’un «club» des incubateurs, qui permettrait de coordonner l’ensemble des initiatives existantes, mais aussi de pouvoir guider les entrepreneurs – c’est-à-dire les clients potentiels de ces incubateurs – vers la structure correspondant au mieux à leurs besoins.