La LPEA a tenu sa première conférence ce mercredi à la Philharmonie. (Photo: DR)

La LPEA a tenu sa première conférence ce mercredi à la Philharmonie. (Photo: DR)

Le secteur du private equity est en plein développement sur la Place de Luxembourg. Quasiment inexistant il y a une dizaine d’années, il regroupe aujourd’hui près de 150 acteurs qui gèrent ensemble plus de 400 milliards d’euros d’actifs.

Un montant déjà important. Mais la jeune association qui regroupe ces acteurs, la Luxembourg Private Equity & Venture Capital Association (LPEA), estime pouvoir encore faire croître ce volume sous gestion. Notamment en faisant mieux connaître les opportunités du secteur aux différents opérateurs de la banque privée et de la gestion de fortune de manière générale.

C’est dans ce but qu’elle a mis sur pied la conférence «LPEA Insights», qui a rassemblé près de 400 personnes ce mercredi après-midi à la Philharmonie. Une première manifestation d’ampleur pour cette jeune fédération née il y a sept ans, mais que ses responsables envisagent déjà de fixer en tant que rendez-vous annuel avec le secteur.

Prise de contact

Au cours de cette première édition, plus que d’un débat autour d’un thème précis, les différents panels mis en place ont surtout eu la volonté de faire découvrir le private equity et le venture capital aux invités. «Avec près de 2.500 milliards de dollars investis en private equity au niveau mondial, on doit encore parler d’un marché de niche. Mais il augmente de manière permanente», a calculé Jérôme Wittamer, le président de la LPEA et fondateur d’Expon Capital.

«En Europe, les investisseurs s’interrogent encore pour savoir s’ils doivent vraiment s’intéresser au private equity», rapporte de son côté Stéphanie Delperdange, responsable du bureau luxembourgeois de la société d’investissement belge Sofina. «Aux États-Unis, la moyenne dans un portefeuille varie déjà entre 15% et 20% du total.»

Les orateurs présents ont aussi beaucoup insisté sur le caractère d’investissement à long terme du private equity et sur le rôle qu’il joue dans l’économie réelle, notamment en créant de l’emploi.

Cofondateur de Kharis Capital, Manuel Roumain a surfé sur la vague de l’actualité de la semaine – l’ouverture du premier Burger King dans la capitale – pour le démontrer. C’est en effet Kharis Capital qui a racheté l’enseigne Quick en Belgique et au Luxembourg et a entamé la transformation de certains en Burger King. «Rien que pour le restaurant transformé dans le quartier de la gare, nous avons engagé 50 personnes», se félicite-t-il.

Mais en private equity, comme dans les autres types d’investissements, le choix des projets est capital. Les responsables de sociétés d’investissement insistent notamment sur la confiance dans l’équipe entrepreneuriale qu’ils choisiront de soutenir. «Pour éviter le naufrage d’une entreprise, il faut miser sur le bon team et entretenir son dynamisme tout au long de la vie de l’entreprise», a ainsi résumé Hans-Jürgen Schmitz, cofondateur de Mangrove Capital Partners.

On peut assez facilement obtenir de meilleurs rendements qu’avec des actions.

Claus Mansfeldt, Swancap Investment Management

Quant aux performances, elles semblent être au rendez-vous. «On peut assez facilement obtenir de meilleurs rendements qu’avec des actions», a pointé Claus Mansfeldt, président et directeur général de Swancap Investment Management. Dans son introduction, Jérôme Wittamer avait, lui, pointé une évolution sur deux décennies: «En 1995, vous pouviez obtenir un rendement de 7,5% uniquement avec des obligations. Aujourd’hui, pour le même rendement, vous devrez opter pour un mix de produits, dont une bonne part de private equity.»