Des solutions pour les frontaliers belges. Michel et Bettel s'étaient engagés dans ce sens lors d'une rencontre en novembre dernier. (Photo: Christophe Olinger / archives)

Des solutions pour les frontaliers belges. Michel et Bettel s'étaient engagés dans ce sens lors d'une rencontre en novembre dernier. (Photo: Christophe Olinger / archives)

Une réunion conjointe entre les gouvernements belge et luxembourgeois aura lieu de jeudi matin à Bruxelles sous la présidence des Premiers ministres Charles Michel et Xavier Bettel.

Baptisée Gaïchel VIII, du nom du village frontière situé près d’Arlon où s’était tenue en 2004 la première rencontre au sommet entre les deux gouvernements, cette réunion sera exclusivement consacrée aux relations bilatérales belgo-luxembourgeoises et au renforcement de la coopération entre les deux pays.

À cette occasion, trois accords seront signés: un concernant la coopération en matière de défense et de sécurité, un autre sur l’assistance mutuelle en matière de sécurité civile, et un troisième traitant de coopération et d’entraide en matière de sécurité sociale.

Pour une offre ferroviaire améliorée

À la veille de cette rencontre, et au regard des 40.000 frontaliers belges qui franchissent quotidiennement la frontière, le LCGB dit attendre des solutions sur des dossiers bilatéraux concernant ces travailleurs, solutions à propos desquelles les deux partenaires s'étaient engagés lors d'une rencontre qui avait eu lieu en novembre à Luxembourg.

Du point de vue de la mobilité d’abord, le syndicat réclame des initiatives concrètes visant à l’amélioration de l’offre de trains pour les navetteurs, la suppression des surtaxes transfrontalières sur les abonnements de train, ainsi que la mise en place de pôles de mobilité multimodaux localisés à la frontière.

En matière fiscale, du fait de contrôles poussés de l’administration des contributions belges demandant aux frontaliers belges de justifier leur occupation au Grand-Duché et leur présence physique sur le territoire luxembourgeois, le LGCB demande au gouvernement luxembourgeois d’intervenir auprès de son homologue belge pour que ces contrôles soient à l’avenir mieux proportionnés.

Droits civils, droits politiques

Il souhaite également que le gouvernement belge garantisse la sécurité juridique des frontaliers – en précisant les documents officiels à fournir tout en veillant au respect des principes de la vie privée et de la confidentialité des données – de même que le principe de libre circulation des salariés et le statut fiscal de frontalier.

Enfin, au niveau des droits civils et politiques, le LCGB rappelle aux deux gouvernements qu’en dehors de déclarations de bonnes intentions exprimées de part et d’autre de la frontière, «rien n’a jusqu’à présent été fait» concernant les possibilités pour les frontaliers d’exercer des mandats judiciaires ou politiques et l’obtention de congés spécifiques pour pouvoir exercer ces mandats.