Les deux Premiers et leurs collègues vont se revoir en février prochain pour parler, entre autres, des frontaliers. (Photo: Christophe Olinger)

Les deux Premiers et leurs collègues vont se revoir en février prochain pour parler, entre autres, des frontaliers. (Photo: Christophe Olinger)

5 novembre 2014 – 5 février 2015. Deux dates clés en vue d'un règlement des questions qui taraudent les frontaliers belges victimes d'un zèle manifeste du fisc de leur pays? En tout cas, mercredi, la question a été évoquée entre Charles Michel, le nouveau Premier ministre libéral de Belgique, et son hôte et homologue, Xavier Bettel.

Et il ressort que, avec d'autres dossiers, ce point fera l'objet d'une «coopération renforcée» entre les deux pays, menant à un conseil des ministres conjoint, programmé le 5 février prochain. Le Premier ministre luxembourgeois s'est félicité des «rapports de bonne coopération et d'amitié» qui caractérisent les relations entre les deux pays. Et il a évoqué la «réalité vécue au quotidien par les quelque 19.000 résidents d'origine belge au Grand-Duché et surtout les 40.000 transfrontaliers belges qui travaillent au Luxembourg».

Xavier Bettel a par ailleurs souligné qu'il était de plus en plus interpellé, ainsi que les services du gouvernement, notamment via les fédérations d'entreprises, au sujet des tracasseries multiples dont sont victimes des centaines de travailleurs, qui doivent en découdre avec l'administration fiscale belge pour prouver la nature de leur travail au Luxembourg et de leurs déplacements éventuellement taxables en Belgique.

Officiellement, trois sujets phares ont été évoqués lors de la rencontre entre les deux «jeunes Premiers»: la question de la fiscalité, la question des transports et la question des choix en matière d'énergie. Ces trois volets feront l'objet de cette «coopération renforcée» annoncée par les deux leaders politiques. Et le conseil des ministres de février entend «arriver à des décisions concrètes». «Nous voulons éviter des lourdeurs administratives en matière fiscale tout en favorisant la libre circulation des salariés», a précisé Charles Michel à propos du volet fiscal.