Un groupe de travail élargi devrait plancher début 2017 sur la future stratégie commerciale de Cargolux. (Photo: DR)

Un groupe de travail élargi devrait plancher début 2017 sur la future stratégie commerciale de Cargolux. (Photo: DR)

L’Association luxembourgeoise des pilotes de ligne (ALPL) et le LCGB auquel il est affilié se sont dits ce jeudi inquiets de «rumeurs» annonçant que Cargolux s’apprêterait à réduire sa flotte d’appareils stationnés au Findel et un certain nombre d’emplois liés à ces activités.

L’un et l’autre ont rappelé, pour tenter de justifier ces rumeurs, qu’en tant que plus grande compagnie de fret en Europe, Cargolux est tout particulièrement affectée par la concurrence «prédatrice» qui s’intensifie au détriment des compagnies aériennes traditionnelles. Et que l’expansion massive des activités d’autres entreprises de fret sur le marché luxembourgeois – avec les effets qui s’ensuivent sur le résultat d’exploitation de Cargolux – est «préoccupante».

Dans ce contexte – et celui de déclarations préalables du nouveau CEO de la compagnie, Richard Forson – l’ALPL et le LCGB ont réclamé officiellement hier une prise de position «claire et rapide» de la part de la direction et des actionnaires de Cargolux – État luxembourgeois en tête. Ils rappellent que l’emploi de 400 pilotes et de 800 personnes au sol dépend des activités de la compagnie à Luxembourg, sans compter les salariés d’autres entreprises dépendant de Cargolux.

Conclusions hâtives

À l’OGBL, on s’est déclaré pour le moins étonné de cette sortie médiatique du LCGB et de cette revendication, deux jours après une rencontre entre les deux syndicats et le ministre du Développement durable et des Infrastructures, François Bausch, lors de laquelle il a justement été discuté du dossier Cargolux.

«Le ministre nous a informés d’une prochaine réunion du conseil d’administration de la compagnie, le 20 décembre», a expliqué ce vendredi à Paperjam.lu Hubert Hollerich, secrétaire central de l’OGBL. «Lors de cette réunion, il devrait être décidé de la mise sur pied d’un groupe de travail élargi chargé de plancher sur la future stratégie commerciale de la compagnie.»

Selon Hubert Hollerich, si les conclusions auxquelles aboutira ce groupe de travail d’ici 4 ou 5 mois seront déterminantes pour l’orientation future des activités de Cargolux, «il est prématuré d’en tirer d’autres, pour le moins hâtives, côté syndical», dit-il.

«Cela ne donne pas des syndicats une image très crédible», a-t-il encore ajouté, notant encore qu’à la sortie de la réunion avec le ministère du Développement durable et des Infrastructures, il avait été décidé d’un commun accord entre les deux syndicats que ni l’un ni l’autre ne s’exprimerait sur la place publique.