Façonné par les vignobles, le paysage de la Moselle «a du goût» comme le souligne le ministre de l’Agriculture. (Photo: Serge Luca)

Façonné par les vignobles, le paysage de la Moselle «a du goût» comme le souligne le ministre de l’Agriculture. (Photo: Serge Luca)

«De l’avant pays de la Moselle, avec ses vergers et ses forêts, Mondorf-les-Bains et son domaine thermal, le site gallo-romain de Dalheim, jusqu’à la vallée de la Moselle avec son paysage marqué par la vigne, nous avons une grande offre touristique», s’enthousiasmait Gilles Estgen, président de l’Office régional du tourisme (ORT) de la région Moselle luxembourgeoise, un rien bucolique. Il sait mieux que personne que le tourisme représente une opportunité de développement non négligeable pour toute la région.

C’est pour valoriser ces richesses d’une manière globale que la carte œnotouristique «Découverte du vignoble luxembourgeois» a été créée, avec un livret d’accompagnement en quatre langues (FR, DE, EN, NL) qui donne un véritable visage à la destination viticole qui est encore peu connue à l’étranger. Richement illustrée, cette documentation présente les informations les plus utiles au touriste intéressé par le vin. Celui-ci y trouvera le nom de tous les crus, ainsi que des renseignements sur les terroirs et leur composition géologique.

C’est grâce au projet Leader «Wäintourismus Lëtzebuerger Musel – Œnotourisme Moselle luxembourgeoise», soutenu par l’Union européenne, le ministère de l’Agriculture et des communes concernées du «Miselerland» que diverses initiatives ciblant les œnotouristes ont été lancées depuis juillet 2012. «Comme tous les projets Leader, celui-ci a le mérite de partir d’une initiative de la base, des habitants et communes elles-mêmes, d’être innovant et de concerner plusieurs secteurs d’activités», soulignait Fernand Etgen, le ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et de la Protection des consommateurs. Il a salué le travail des vignerons qui «créent un paysage qui a du goût».

Un pilier du nation branding

Nathalie Reckinger, marketing manager de la Commission de promotion des vins et crémants de Luxembourg qui a suivi de près l’élaboration de la carte, insiste: «Comme nos vins sont généralement issus de cépages et de domaines distincts, les amateurs pourront s’aider de la carte pour localiser avec précision le lieu dont provient le vin qu’ils apprécient, comprendre les terroirs et les sols où la vigne a poussé, et connaître le vigneron qui a élevé le cru qu’ils savourent.»

Un axe de communication que Francine Closener, secrétaire d’État à l’Économie, a plusieurs fois souligné: «Les vins et produits du terroir ont un rôle a jouer dans le cadre du nation branding et la région de la Moselle a beaucoup à offrir.» Elle a indiqué vouloir ouvrir plusieurs espaces de vente de produits luxembourgeois au Findel, au centre de conférence et au centre-ville de Luxembourg. «Plusieurs emplacements nous sont passés sous le nez, j’espère que le projet pourra bientôt se concrétiser pour qu’au plus tard lors de la présidence luxembourgeoise de l’Union européenne (en juillet 2015, ndlr) l’ensemble de ces boutiques puisse voir le jour.»

En ce qui concerne le développement touristique de la Moselle, la secrétaire d’État à indiqué vouloir analyser l’existant et définir des pôles prioritaires où des financements publics pourraient intervenir: «Il faut développer des niches thématiques, des hôtels ou des attractions qui correspondent à des cibles comme les familles, les sportifs… pour attirer non seulement plus de touristes, mais des touristes qui dépensent plus.»