Claire Geier-Courquin (vice-présidente) et Franco Avena (président) forment le nouveau binôme à la tête du Conseil national pour étrangers. (Photo: DR)

Claire Geier-Courquin (vice-présidente) et Franco Avena (président) forment le nouveau binôme à la tête du Conseil national pour étrangers. (Photo: DR)

Six mois après l’élection des 22 membres effectifs et de la plupart de leurs suppléants – sachant que les suppléants manquants ont finalement été élus par tirage au sort en octobre 2017 –, le Conseil national pour étrangers est enfin opérationnel.

L’arrêté ministériel fixant la nomination de ses membres a été signé le 18 janvier dernier par Corinne Cahen, ministre de l’Intégration. En plus des représentants des ressortissants étrangers, élus le 8 juillet par 49 associations œuvrant en faveur des étrangers, 12 membres sont nommés par la ministre sur proposition des corps constitués luxembourgeois – patronat, syndicats, société civile, Syvicol et un représentant des réfugiés. Des nominations qui ont pris un certain temps – d’où un regrettable retard à l’allumage.

L’assemblée constituante convoquée mardi soir par l’Olai, dont dépend le CNE sous la tutelle du ministère de l’Intégration, a conduit à l’élection d’un président, Franco Avena, représentant les ressortissants italiens, et d’une vice-présidente, Claire Geier-Courquin, représentant les ressortissants français.

J’entends travailler avec les 68 personnes du CNE.

Franco Avena, président du CNE

Seul candidat à la présidence, Franco Avena, qui était vice-président du CNE entre 2008 et 2012 et membre suppléant entre 2012 et 2017, a été élu dès le premier tour avec 26 voix sur 34. Sachant que sept bulletins blancs ont été déposés dans l’urne. La vice-présidente, Claire Geier-Courquin, a été élue au 3e tour alors que cinq candidats étaient en lice.

«J’ai bien souligné que j’entendais travailler avec les 68 personnes du CNE», indique Franco Avena à Paperjam.lu, faisant référence aux 34 membres et autant de suppléants. «Il s’agit d’un mandat de cinq ans, c’est très long pour des bénévoles qui ont tous des occupations latérales. Je veux impliquer dès à présent les suppléants pour qu’ils puissent à tout moment remplacer les titulaires» qui ne pourraient ou ne voudraient plus s’impliquer au bout de quelque temps.

Le CNE compte 34 membres effectifs et 34 suppléants nommés pour cinq ans.

Le nouveau président compte maintenant «constituer [son] équipe comme une équipe sportive où les membres doivent interagir et s’entraider pour obtenir un résultat». Il se voit comme le «noyau dur» du nouveau CNE, avec un binôme fort président-vice-président. «Nous allons travailler sur des propositions à soumettre à la prochaine assemblée plénière», le 28 février, lors de la séance présidée par la ministre de l’Intégration, souligne M. Avena. Notamment concernant les commissions à constituer, avec des thématiques «d’actualité».

«Nous sommes un organe consultatif institutionnel, notre rôle doit être pris au sérieux et nos avis doivent être élaborés avec compétence», insiste encore le nouveau président. Au nouveau CNE de choisir ses chevaux de bataille pour les prochaines années, et la bonne méthode pour faire entendre la voix des résidents étrangers.