L’ABBL souligne que l’organisation du temps de travail doit être discutée dans le cadre de la convention collective actuellement en négociation. (Photo: David Laurent / archives)

L’ABBL souligne que l’organisation du temps de travail doit être discutée dans le cadre de la convention collective actuellement en négociation. (Photo: David Laurent / archives)

Le syndicat a présenté mardi, lors d’une conférence de presse, sa nouvelle campagne d’information intitulée «Stop aux abus», qui détaille les modalités de la loi sur l’organisation du temps de travail entrée en vigueur début janvier 2017.

La loi du 23 décembre 2016 concernant l’organisation du temps de travail permet de ménager, dans les secteurs couverts par une convention collective, une période de référence de plus de quatre mois, au sein de laquelle l’emploi du temps du salarié peut être modulé pour raisons de service.

Dans l'idéal, les salariés doivent gérer leur temps de travail de sorte à ne pas avoir d’heures excédentaires en fin de période de référence. Ils ont le droit de choisir la période au cours de laquelle ils souhaitent poser leurs heures de compensation ou de récupération, et doivent essayer de récupérer leurs heures excédentaires de manière régulière.

Il est regrettable que l’OGBL semble donner la priorité à la prochaine campagne électorale plutôt qu’aux négociations sur la convention collective.

ABBL

Or le secteur bancaire n’applique pas correctement la loi, selon l’OGBL, épinglant la volonté de certaines entreprises de reporter à la période de référence suivante les heures excédentaires non rémunérées ou compensées.

Des allégations que conteste l’ABBL, contactée par Paperjam.lu. «Ce sujet est en discussion dans le cadre des négociations sur la nouvelle convention collective, souligne un porte-parole de l’organisation patronale. Cela fait deux mois que nous attendons des propositions concrètes de la part des trois syndicats prenant part aux négociations. Il est regrettable que l’OGBL semble donner la priorité à la prochaine campagne électorale plutôt qu’aux négociations sur la convention collective dans l’intérêt des salariés du secteur bancaire.»

Et de rappeler que si la loi du 23 décembre 2016 aménage effectivement de nouvelles règles en matière d’organisation du temps de travail, «elle donne un cadre pour régler cela dans le cadre d’une nouvelle convention collective».

Les négociations autour de ce nouveau texte, entamées depuis un an maintenant, s’articulent autour de quatre groupes de travail thématiques: classification et rémunération (avec de récentes avancées), organisation du temps de travail, employabilité et formation et enfin bien-être. L’ABBL avait dénoncé la convention collective 2014-2016 fin 2016 afin de «dépoussiérer» un texte nécessitant une refonte plus profonde.