Selon les dernières données disponibles, les activités financières et d’assurances regroupaient, fin 2017, 46.390 personnes au Luxembourg. (Photo: Anthony Dehez/archives)

Selon les dernières données disponibles, les activités financières et d’assurances regroupaient, fin 2017, 46.390 personnes au Luxembourg. (Photo: Anthony Dehez/archives)

Interrogé par le chef de fraction CSV Claude Wiseler sur la réalisation «il y a environ deux ans» d’une «étude d’impact relative à l’importance du secteur financier pour notre économie» et sur la non-publication des résultats de cette dernière, Pierre Gramegna (DP), ministre des Finances, s’est fendu, jeudi, d’une réponse succincte.

Confirmant qu’une telle étude était «effectivement en cours d’élaboration», le locataire de la rue de l’Eau indique qu’elle ne sera publiée que lorsqu’«elle sera finalisée». Selon Pierre Gramegna, la dernière étude du genre, commanditée par Luxembourg for Finance et le Haut Comité de la place financière «remonte à janvier 2012».

46.390 emplois sur la Place

À défaut de dévoiler les principales conclusions de l’étude, le ministre met en avant «les derniers chiffres disponibles» de l’impact de la Place sur l’économie luxembourgeoise. En 2016, «les activités financières et d’assurances représentaient 27,3% de la valeur ajoutée brute et 11% de l’emploi total du pays, soit environ 46.000 personnes», indique-t-il. Des données confirmées par les chiffres de l’emploi fin 2017 de la CSSF, publiés en février 2018.

Ces derniers font état de «26.111 personnes employées auprès des banques», «4.344 personnes auprès des sociétés de gestion», de «2.271 personnes auprès des entreprises d’investissement», de «4.008 personnes auprès des PSF spécialisés», et de «9.656 personnes auprès des PSF de support». Soit un total de 46.390 personnes. Un chiffre qui pousse Pierre Gramegna à qualifier le secteur financier d’«exemple phare d’un secteur générant de la croissance qualitative».

Pour mémoire, une étude de Deloitte sur le poids de la Place entre 2007 et 2017, publiée en juin 2017, indiquait que le secteur financier avait connu une croissance moyenne annuelle de 3,7% et avait vu ses effectifs gonfler de 7.500 nouveaux emplois au cours de la décennie écoulée. Pour le budget de l’État, cette croissance de la Place a été synonyme d’une hausse de quelque 300 millions d’euros en lien avec la perception des taxes directes, ces dernières passant de 1,4 à 1,7 milliard d’euros.