Après près d’un an de conflit, un compromis entre tous les acteurs en lien avec la certification de l’aérodrome a été trouvé, levant de fait la menace de grève brandie par les syndicats. (Photo: Maison Moderne/archives)

Après près d’un an de conflit, un compromis entre tous les acteurs en lien avec la certification de l’aérodrome a été trouvé, levant de fait la menace de grève brandie par les syndicats. (Photo: Maison Moderne/archives)

Le clap de fin dans le conflit qui a opposé MDDI, représentants du personnel de l’Ana et syndicats n’a jamais été aussi proche. Mercredi, dans le cadre d'une réunion de médiation intervenue le même jour que la communication organisée autour de l’incident qui a perturbé le fonctionnement du Findel dans la nuit de mardi à mercredi, les différents acteurs du secteur aérien ont fait part de la mise en place d’un compromis acceptable. Non encore officielle «car un détail reste encore à régler dans un texte régulant une procédure détaillée, mais dont une solution sera très probablement trouvée», selon Roland Reiser, président de la représentation du personnel (RPAA), la fin probable du conflit tient avant tout à la volte-face effectuée par la Direction de l’aviation civile.

Alors que ministère et représentants du personnel s’étaient mis d’accord, début juillet et confirmée la semaine dernière, sur la mise en place d’un partage de responsabilités entre Lux-Airport et l’Administration de la navigation aérienne (Ana), la Dac s’était opposée à cette solution, arguant d’une non-conformité par rapport à la législation européenne. Une analyse désormais caduque.

Une solution avec les personnes compétentes aux endroits nécessaires.

Roland Reiser, président de la RPAA

«La position de la Dac se base uniquement sur une analyse des dispositions mises en place entre l’Ana et Lux-Airport dans le cadre de la certification», explique Pierre Jaeger, directeur de la Dac, contacté mercredi par Paperjam.lu. «Certaines dispositions et certaines formes rédactionnelles du point 139 de la réglementation sur la certification de l’aérodrome qui n’étaient pas conformes dans le rapport qui nous a été transmis ont été changées, ce qui explique désormais notre position», assure-t-il.

Pour le président de la RPAA, le texte qui sera défendu par la Dac auprès de l’EASA, l’autorité européenne en charge de valider la nouvelle certification de l’aérodrome du Findel, est «la meilleure solution possible pour tout le monde». Et avec «les personnes compétentes aux endroits nécessaires». Concrètement, le compromis répond à la majorité des critères de l’ensemble des parties.

Réunion de médiation le 24 octobre prochain

Comme voulu par François Bausch (Déi Gréng), ministre du Développement durable et des Infrastructures, Lux-Airport, société privée détenue à 100% par l’État, deviendra l’instance responsable pour la mise en place de la certification pour toute la validité de cette dernière. L’Ana, elle, bénéficiera d’une délégation de responsabilités pour tout ce qui est en rapport avec la piste, les taxiways et les alentours immédiats.

Une répartition des tâches «qui donne raison au ministre Bausch puisqu’il a toujours assuré que sa réforme ne changerait rien dans le fonctionnement de l’aérodrome, et avec ce texte, ce sera effectivement le cas», résume Roland Reiser, qui estime que la bataille menée pendant près d’un an «en valait le coup» puisqu’elle a permis «de trouver une formule qui satisfait tout le monde et garantit la sécurité». Le dernier acte officiel devrait intervenir le 24 octobre prochain, date programmée de la troisième réunion de médiation au cours de laquelle les autres aspects opposant les fonctionnaires de l’Ana et leur ministère de tutelle devraient être réglés.