Le projet, côté luxembourgeois, comprend la construction d'un tunnel de 735 mètres de long passant sous les friches et les voies ferrées existantes. (Photo: Agora)

Le projet, côté luxembourgeois, comprend la construction d'un tunnel de 735 mètres de long passant sous les friches et les voies ferrées existantes. (Photo: Agora)

Officiellement, et ce depuis plus d’un an, les premiers éléments de la liaison Micheville-Belval doivent entrer en service en septembre prochain. Mais les nouvelles dates dévoilées la semaine dernière par les responsables politiques français font état d’une nuance quant à la mise en circulation réelle sur les 10 premiers kilomètres.

Selon le conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, le tronçon entre Tiercelet et les anciennes friches industrielles de Micheville, situées face au site de Belval, doit entrer en service «fin juin ou mi-juillet». Celui réalisé sous la houlette du conseil départemental de Moselle, entre le rond-point d’Audun-le-Tiche et Belval, devrait être ouvert à l’automne, «sous réserve de l’achèvement des travaux côté luxembourgeois».

De ce côté de la frontière, l’affirmation n’est pas contestée, juste teintée d’un léger bémol. «Le tunnel devrait effectivement être ouvert encore cette année, mais cela devrait se faire d’ici la fin de l’automne, voire le début de l’hiver», annonce ce lundi Robert Biel, chef de division des travaux neufs des Ponts et Chaussées, contacté par Paperjam.lu. «Cela se fera encore en 2016.»

Précisant qu’il ne s’agit là que «d’une première phase du projet», le responsable indique que «le raccordement de la liaison frontalière avec l’A4 fera l’objet de nouvelles soumissions et ne devrait voir le jour qu’à l’horizon 2019». Même situation côté français, où le dernier tronçon permettant de relier la future route à l’A30 se trouve encore à l’état d’étude. Aucune date de mise en service n’est encore avancée.

Pour rappel, la liaison Micheville-Belval a officiellement pour ambition d’être l’artère principale de l’aménagement ouest d’Esch-Belval. Côté luxembourgeois, le projet s’étend sur une distance de 3,3 km et prendra la forme - tout comme du côté français - d’une voie express à 2x2 voies. Morceau de bravoure pour le Grand-Duché, la réalisation d’un tunnel de 735 mètres de long réalisé sous les friches industrielles et sous les voies ferrées. Selon les dernières estimations, le coût global de ce chantier doit avoisiner les 330 millions d’euros. La loi de 2005 mettant en œuvre le projet prévoyait, elle, une enveloppe de 270 millions d’euros.