Les sacs en plastique réutilisables se sont multipliés sur le marché, notamment à l’initiative de la grande distribution. Mais la question des sacs en plastique à usage unique demeure problématique. (Photo: Sven Becker / Archives)

Les sacs en plastique réutilisables se sont multipliés sur le marché, notamment à l’initiative de la grande distribution. Mais la question des sacs en plastique à usage unique demeure problématique. (Photo: Sven Becker / Archives)

Une pétition lancée sur le sujet et l’émergence d’un projet comme Ouni, prônant des courses sans emballage plastique, n’auront pas suffi à pousser le gouvernement à faire preuve d’exemple en la matière.

C’est en effet une approche a minima qui semble avoir été retenue dans la transposition de la directive européenne 2015/720 qui fixe des objectifs visant à réduire le niveau de consommation des sacs en plastique légers à usage unique. 

La directive européenne demande aux États membres de prendre notamment des mesures pour garantir une baisse progressive de la consommation de ces sacs ou de les réduire totalement à l’horizon de fin 2018. Le gouvernement a pris l’option d’une baisse plutôt qu’une approche radicale.

La voie choisie fixe une consommation annuelle ne dépassant pas 90 sacs en plastique légers par personne au 31 décembre 2019 et 40 sacs en plastique légers par personne au 31 décembre 2025. À noter que les sacs en plastique «très légers», servant à emballer les fruits et légumes par exemple, ne sont pas concernés par ce projet de loi.

Sur le long terme, l’ambition du gouvernement reste celle de trouver «une alternative raisonnable», a souligné la ministre de l’Environnement Carole Dieschbourg (Déi Gréng) mercredi, lors d’une réunion avec les députés membres de la commission parlementaire ad hoc sur le dossier. Les députés ont salué l’approche de «précaution en attendant mieux», indique le site de la Chambre. 

C’est le député Déi Gréng Gérard Anzia qui a été nommé rapporteur du projet de loi. 

Alors que le gouvernement se veut à la pointe des modèles de durabilité de notre économie et de la place financière, une approche plus ambitieuse, mêlant interdiction et, pourquoi pas, l’encouragement pour de nouvelles filières de sacs écologiques, aurait été un signal positif envoyé à la fois vers la population, mais aussi vers l’étranger.

En France, l’utilisation de sacs en plastique à usage unique est officiellement interdite depuis le 1er juillet dernier.