Tarkett s'est notamment investi dans l'économie circulaire. (Photo: Christophe Olinger / archives)

Tarkett s'est notamment investi dans l'économie circulaire. (Photo: Christophe Olinger / archives)

C’est une nouvelle méthode d’impression digitale sur les revêtements de sol en vinyle développée par Tarkett dans son laboratoire d’innovation situé au Luxembourg qui a retenu l’attention du jury de la Fedil qui organisait, mardi soir, sa traditionnelle remise du Prix de l'innovation à la Chambre de commerce.

«Ce prix est une belle reconnaissance du travail que l’on a mené pendant quatre ans», a avoué à Paperjam.lu Klaas Schneider, le manager des investissements technologiques de chez Tarkett Luxembourg. «Cela montre également que l’innovation est possible aussi dans les grosses entreprises, même si sa mise en place prend parfois du temps.»

Quatre autres entreprises ont été récompensées dans différentes catégories. Apateq et son système de nettoyage des eaux polluées issues du lavage des gaz d'échappement a remporté le prix Start’up. Le sous-traitant automobile IEE a obtenu celui de la catégorie Automotive pour son système de surveillance des enfants en voiture VitaSense. Dans la catégorie Process, c’est Husky Injection Molding Systems qui a été récompensé pour ses distributeurs de canaux chauds et régulateurs de températures dans les lignes de fabrication automatisées. Et enfin, ArcelorMittal a obtenu le prix Product design pour le développement d’une nouvelle technique de laminage.

Le Luxembourg a besoin d'entrepreneurs

Cette soirée a aussi été l’occasion de parler de l’industrie luxembourgeoise et de son dynamisme. «Ce secteur est plus hétérogène qu’auparavant et on n’en parle pas suffisamment ou alors pas de façon positive», a noté Yves Elsen, le président du Conseil de gouvernance de l’Université du Luxembourg et directeur général de la société Hitec. «L’esprit entrepreneurial n’est pas assez développé dans notre pays. Le problème est qu’il faudrait convaincre 75% des Luxembourgeois de sortir de leur zone de confort et leur donner à nouveau le goût du risque.»

Le défi est de savoir comment nous allons créer les entreprises qui, demain, créerons de la richesse et paieront des impôts.

Nicolas Buck, président de la Fedil

Pourtant, l’industrie a de l’avenir et revêt une importance stratégique pour le Grand-Duché, alors que le secteur de la finance ne peut plus croître indéfiniment. C’est du moins l’avis du président de la Fedil, Nicolas Buck. «L’économie luxembourgeoise va devoir se diversifier et le défi est de savoir comment nous allons créer les entreprises qui, demain, créeront de la richesse et paieront des impôts», a-t-il expliqué.

La création du prix de la Fedil remonte à 1983. Le premier lauréat a été l'entreprise d'électroménagers Electrolux, qui avait à l'époque un site au Luxembourg. Aujourd'hui, le Prix de l'innovation est remis tous les deux ans, alternativement avec celui de l'environnement.