Big Four ou start-up, les premières utilisations de la blockchain au Luxembourg se font surtout dans le secteur financier. (Photo: Shutterstock)

Big Four ou start-up, les premières utilisations de la blockchain au Luxembourg se font surtout dans le secteur financier. (Photo: Shutterstock)

L’histoire de la blockchain commence le 6 juillet 2017 au Luxembourg. Ce jour-là, la toute première utilisation concrète de cette technologie est effectuée lors d’une transaction d’actifs dans le secteur des fonds.

L’initiative porte le nom de «FundsDLT», et elle est développée en collaboration avec Fundsquare (filiale de la Bourse de Luxembourg), InTech (filiale du groupe Post) et KPMG Luxembourg.

En parallèle, PwC Luxembourg et une dizaine de partenaires, dont Scorechain, mènent des expérimentations identiques. Dans les deux cas, des «proofs of concept» existent, sans qu’une application commerciale ne soit encore à l’ordre du jour.

De nouvelles applications en vue

Mais les deux Big Four continuent activement de croire dans cette technologie. PwC a signé en novembre un «accord de business» avec la start-up Compellio, qui dispose d’une forte expertise dans le domaine et travaille déjà avec la Cour des comptes européenne.

Lors de la présentation de ses résultats pour l’exercice financier 2017-2018, KPMG a expliqué, pour sa part, travailler sur une plate-forme européenne basée sur la blockchain pour garantir le règlement intégral de la TVA intracommunautaire.

Des start-up créatives

La blockchain n’est toutefois pas qu’une affaire de Big Four. Les start-up luxembourgeoises, et plus particulièrement les fintech, ne sont pas en reste. VNX a développé une plate-forme d’échange pour faire le lien entre les investisseurs et les sociétés de capital-risque. Le tout, bien évidemment, basé sur la blockchain.

Apla a pour sa part mis en place un nouveau modèle de blockchain permettant l’introduction d’intermédiaires pour contrôler l’enregistrement de nouveaux utilisateurs au sein du système.

Il existe également plusieurs start-up qui proposent des services autour des monnaies virtuelles. En dehors des deux plates-formes d’échange basées au Luxembourg, BitFlyer et Bitstamp, on peut nommer Coinplus, qui vient de lancer une solution très innovante pour la sécurisation des cryptoactifs.

Une norme internationale en discussion

Toutes ces initiatives sont nées dans un environnement particulièrement favorable, contentieusement bâti par les autorités et le milieu des affaires. L’initiative Infrachain en est le meilleur exemple.

L’asbl cherche à développer un réseau européen de «nœuds» certifiés, et donc sûrs, pour faciliter l’utilisation de la blockchain à des fins commerciales. Ses efforts commencent à porter leurs fruits, puisqu’elle compte déjà plusieurs membres très influents dans ce secteur, comme le géant chinois Ant Financial.

Les autorités luxembourgeoises se montrent par ailleurs très proactives dans le développement international de cette technologie. Ainsi, l’Institut luxembourgeois de la normalisation (Ilnas) est impliqué dans les discussions autour de la création d’une norme technique internationale pour encadrer la blockchain.