Des start-up proposent de plus en plus de solutions très accessibles pour faire bénéficier la population des avantages de la blockchain, notamment à travers le paiement ou l’épargne. (Photo: Shutterstock)

Des start-up proposent de plus en plus de solutions très accessibles pour faire bénéficier la population des avantages de la blockchain, notamment à travers le paiement ou l’épargne. (Photo: Shutterstock)

Il y a certains signes qui ne trompent pas. L’un d’entre eux a eu lieu début octobre et laisse présager du développement à grande échelle d’une application très concrète de la blockchain: le paiement.

L’entreprise luxembourgeoise Intech a signé un partenariat avec la fintech singapourienne Touché. Cette dernière a conçu un terminal qui n’utilise ni carte de crédit ni téléphone, mais un simple toucher de doigt ou d’empreinte, pour valider une transaction.

De son côté, Intech a lancé en début d’année une solution permettant l’association d’une identité numérique à une adresse blockchain ethereum. Mises ensemble, ces deux expertises permettent de proposer le premier moyen de paiement à la fois simplifié et sécurisé par monnaie virtuelle.

Des cryptomonnaies d’États

Le paiement, il en est également question dans la réflexion de plusieurs banques centrales à travers le monde, qui étudient la possibilité de créer des monnaies entièrement basées sur la blockchain. Le Canada, la Chine et l’Uruguay seraient déjà sur la faille. En Europe, la Suède mène des réflexions avancées sur la création d’une e-couronne.

L’objectif premier de ces projets est de proposer une monnaie numérique comme alternative à la monnaie fiduciaire. Une façon d’avoir le contrôle sur le développement des cryptomonnaies – celles qui existent actuellement ne sont soumises à aucune autorité financière –, tout en se montrant ouverts aux avancées technologiques.

Des solutions régulées...

L’épargne est une autre application de la blockchain de plus en plus accessible. Plus besoin d’être un informaticien averti pour miser sur les cryptomonnaies. De nombreuses plates-formes proposent d’ouvrir des e-wallet et de gérer ses crypto-actifs depuis son téléphone ou son ordinateur.

Elles sont d’ailleurs de plus en plus à être régulées et donc plus sûres pour leurs utilisateurs. Bitstamp et Bitflyer sont parmi les plus connues et disposent d’un siège et d’une licence d’établissement de paiement au Luxembourg.

... ou très simples d’accès

Et pour ceux qui ne sont pas suffisamment à l’aise avec ces solutions, l’acquisition de cryptomonnaies est devenue simple, comme l’achat d’un billet de loto. En France, du moins. À partir du 1er janvier, près de 4.000 bureaux de tabac dans l’Hexagone proposeront à la vente des bitcoins et des ethereums.

La start-up luxembourgeoise Coinplus a mis au point un moyen encore plus simple pour l’ouverture d’un compte sur la blockchain bitcoin ou ethereum. Ses cartes Solo donnent un accès direct aux deux principales monnaies virtuelles, un peu comme une carte Sim permet d’avoir un numéro de GSM.

Une épargne reconnue

Car malgré leurs cours capricieux, les «coins» s’avèrent être de bons placements à long terme. Les acteurs de la finance traditionnelle commencent à le comprendre. Au mois d’octobre, le géant américain Fidelity, qui gère plus de 2.500 milliards de dollars d’actifs dans le monde, a annoncé la création d’une société dédiée aux investissements en cryptomonnaies.

Le fisc luxembourgeois est par ailleurs tout à fait conscient que ce type de placement gagne en intérêt. Dans une circulaire publiée fin juillet, l’Administration des contributions directes clarifie le «traitement fiscal» réservé aux revenus réalisés par le biais de monnaies virtuelles.