On connaissait déjà Dominique Bissot pour être à l’origine de kidsagenda.lu et kidsdressing.lu, des plates-formes internet dédiées à l’univers des enfants, que ce soit pour les activités et idées de sortie d’une part ou la vente de seconde main de vêtements d’autre part. Mais loin de se contenter d’animer ces plates-formes pendant ses soirées, cette maman très active a tout récemment développé un nouveau service: KidsBox, un système de location de jouets sur abonnement.

Des jouets en leasing

En souscrivant à un abonnement de 1, 3, 6 ou 12 mois (qui coûtent respectivement 25, 70, 135 et 255 euros), les familles reçoivent tous les mois une boîte contenant trois jouets dont ils choisissent le thème, livrée à l’adresse de leur choix. La surprise est totale pour les enfants, qui ne savent pas à l’avance ce qu’ils vont recevoir comme jouets.

«Ma démarche est partie d’une constatation: nos maisons sont remplies des jouets de nos enfants. Régulièrement, je me trouve confrontée aux armoires de mon fils qui débordent de jouets, que je dois trier. Et d’un autre côté, il est naturellement en demande de nouveautés. À côté de cela, j’ai lu beaucoup d’articles économiques sur les concepts des boîtes qui rencontrent un grand succès. Il y a aussi le développement de services tels que Airbnb, Spotify ou Netflix qui répondent pleinement à un changement de consommation qui passe plus par l’usage que par la possession. Cette approche est déjà bien ancrée au Luxembourg avec le système du leasing de voiture par exemple. C’est comme cela que j’ai eu l’idée d’adapter cette approche au monde des enfants et des jouets», explique l’entrepreneuse.

Une idée proche de l’économie circulaire

Cette approche répond aussi pleinement à une démarche correspondant à l’économie circulaire puisqu’elle est durable, évite la surconsommation, favorise le réemploi et privilégie l’usage plutôt que la possession.

Dominique Bissot a par ailleurs sélectionné des marques de jouets qui produisent dans le respect de l’environnement, principalement en Europe, dont des jouets en bois fabriqués dans les Vosges ou le Jura par exemple. En outre, elle a aussi sélectionné des éditeurs de jeux qui prônent l’égalité des sexes, un sujet qui lui tient à cœur.

Actuellement, 12 thèmes sont déjà disponibles pour chaque tranche d’âge (0-2 ans, 2-4 ans, 4-6 ans). «Pour le Carnaval, il y aura des boîtes qui contiennent des déguisements et des jeux pour l’extérieur seront proposés cet été. Mais on peut aussi découvrir des puzzles, des jeux d’éveil, des livres qui font du bruit pour les plus petits, des petits instruments de musique ou encore des jeux qui accompagnent les enfants dans leur apprentissage de la lecture ou des mathématiques. C’est très diversifié», explique la fondatrice de KidsBox.

Lorsque les familles retournent les trois jouets, dont la valeur marchande se situe entre 75 et 100 euros, ces derniers sont nettoyés avec des produits écologiques qui sont utilisés dans les crèches ou à l’hôpital, sans danger pour la santé des enfants.

«Si jamais les jouets ne sont plus en assez bon état pour aller dans une autre famille, ils sont mis de côté et j’envisage d’organiser une vente de jouets d’occasion dont les bénéfices seront donnés à une association qui agit pour les enfants», anticipe Dominique Bissot.

Ces boîtes peuvent être commandées directement sur le site internet et sont aussi une belle idée de cadeau pour une naissance ou un anniversaire. Une offre qui pourrait également intéresser les entreprises qui ont une démarche RSE et qui pourraient ainsi offrir à leurs employés un abonnement à ce service plutôt qu’un chèque cadeau pour un jouet de naissance ou à l’occasion de la Saint-Nicolas.