Jean-Claude Juncker a fait retomber la pression, sans pour autant obtenir le retrait du projet de surtaxe des voitures importées aux États-Unis. (Photo: Commission européenne/Services audiovisuels)

Jean-Claude Juncker a fait retomber la pression, sans pour autant obtenir le retrait du projet de surtaxe des voitures importées aux États-Unis. (Photo: Commission européenne/Services audiovisuels)

«Je suis venu pour un accord, nous avons conclu un accord». Jean-Claude Juncker s’est félicité sur Twitter de l’issue de sa rencontre mercredi à Washington avec le président américain Donald Trump. 

Le président de la Commission européenne avait fait le déplacement pour tenter de trouver un accord sur les échanges commerciaux entre les États-Unis et l’Europe, sur fond de volonté de Donald Trump d’instaurer des tarifs douaniers sur une série de produits, dont l’acier, l’aluminium et les voitures européennes.

Soja et gaz naturel liquéfié

«Nous avons convenu tout d’abord de négocier pour atteindre un objectif de zéro tarif douanier, zéro barrière et zéro subvention sur les produits industriels hors automobile», indiquent Jean-Claude Juncker et Donald Trump dans un communiqué commun.

<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr"><p lang="en" dir="ltr">I came for a deal, we made a deal. The EU continues to stand up for free and fair trade. My joint statement with <a href="https://twitter.com/realDonaldTrump?ref_src=twsrc%5Etfw">@realDonaldTrump</a>: <a href="https://t.co/JISJJ1CWR2">https://t.co/JISJJ1CWR2</a> <a href="https://t.co/GMpS0ZL5Ul">pic.twitter.com/GMpS0ZL5Ul</a></p>&mdash; Jean-Claude Juncker (@JunckerEU) <a href="https://twitter.com/JunckerEU/status/1022227276753252352?ref_src=twsrc%5Etfw">25 juillet 2018</a></blockquote>
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Les deux hommes défendent un esprit positif pour faciliter les échanges commerciaux entre les deux parties et réaffirmer les liens qui unissent États-Unis et Europe.

Concrètement, un groupe de travail sera mis en place pour examiner les questions de droits de douane et des barrières afin d’augmenter les échanges dans les services, l’industrie chimique et pharmaceutique, les produits médicaux ainsi que le soja. 

«L’Europe va immédiatement acheter beaucoup de soja auprès de nos fermiers, principalement dans le Midwest», a déclaré Donald Trump. Jean-Claude Juncker a indiqué que «l’Union européenne va construire plus de terminaux gaziers pour importer du gaz naturel liquéfié américain.» 

<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr"><p lang="en" dir="ltr">Great to be back on track with the European Union. This was a big day for free and fair trade!</p>&mdash; Donald J. Trump (@realDonaldTrump) <a href="https://twitter.com/realDonaldTrump/status/1022285656637300736?ref_src=twsrc%5Etfw">26 juillet 2018</a></blockquote>
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«Win-win»?

Les États-Unis marquent donc d’ores et déjà des points concrets au sortir de cette discussion. Les deux parties s’accordent par ailleurs sur la nécessité de réformer l’Organisation mondiale du commerce. 

Reste que l’essentiel pour Juncker était de retrouver un état d’esprit de collaboration, sans la pression d’une date butoir. Ce que la création d’un groupe de travail garantit, puisque les deux parties s’engagent à préserver l’esprit de cet accord – autrement dit sans nouvelles menaces – jusqu’à la fin des négociations qui concerneront aussi les tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium.

Washington garde tout de même la main sur son projet de taxation des voitures importées à hauteur de 25% qui ne fait pas partie des termes de la négociation. Une menace pour l’industrie automobile européenne.