Colette Dierick et Philippe Gobin se montrent satisfaits des performances d’ING Luxembourg. (Photo: Matic Zorman)

Colette Dierick et Philippe Gobin se montrent satisfaits des performances d’ING Luxembourg. (Photo: Matic Zorman)

Dernière des grandes banques commerciales à publier ses chiffres pour 2017, ING Luxembourg annonce une «année record». Vu que l’entité grand-ducale, qui dépend partiellement de la Belgique, ne donne pas son bénéfice net, Colette Dierick, CEO d’ING Luxembourg, pointe le bénéfice courant comme indice de l’activité.

«Pour la première fois, le résultat courant franchit la barre des 140 millions», se félicite-t-elle. À 143 millions, il progresse de 6% par rapport à 2016 (135 millions).

Le volume des dépôts en forte hausse

Les clients sont en progression à environ 110.000 unités (+3,25%). 41% d’entre eux ont fait d’ING leur banque principale. La hausse des dépôts est aussi significative. Le total atteint 15,6 milliards à fin 2017, soit une évolution de 23% en un an (12,7 milliards fin 2016).

«Les crédits progressent également de manière intéressante, note Philippe Gobin, le CFO. Leur montant atteint 8,4 milliards, soit une hausse de 16%. Dans cet ensemble, les crédits hypothécaires atteignent 2,1 milliards et dépassent pour la première fois la barre des 2 milliards.»

À l’image des autres banques de la Place, ING n’a pas à se plaindre de l’année 2017, même si la persistance des taux bas complique la manière de travailler.

Malgré une équipe de taille relativement similaire à l’an dernier (843 personnes), les coûts ont eux aussi gonflé: de 135 à 150 millions d’euros. «Nos investissements dans le digital sont importants, mais les coûts pour se conformer aux nouvelles réglementations sont encore plus importants», observe Colette Dierick.

Tous les progrès ne viendront pas du canal digital.

Colette Dierick, CEO d’ING Luxembourg

Au niveau de sa stratégie d’innovation, ING Luxembourg s’appuie en grande partie sur les développements assurés au sein du groupe, mais en partenariat avec une centaine de fintech. Au niveau du marché des clients particuliers, par exemple, 78% des détenteurs de comptes utilisent actuellement l’application MyING.

«Tous les progrès ne viendront pas pour autant du canal digital, commente encore la CEO. En améliorant les processus, nous pourrons encore beaucoup faire progresser l’expérience client. À titre d’exemple, elle pointe la possibilité d’obtenir désormais une garantie locative en 20 minutes. «Jusque récemment il fallait sept jours, c’est donc un grand progrès.»

Notons enfin, pour clôturer les nouvelles de l’année 2017, que, suite au départ de Rik Vandenberghe du poste de CEO d’ING Belux, c’est son remplaçant, Erik Van Den Eynden, qui assure désormais la présidence du conseil d’administration d’ING Luxembourg.