Gast Gibéryen sera entendu jeudi 6 avril par les membres de la commission de contrôle du SRE sur sa connaissance de cette écoute illégale effectuée par les services de renseignement. (Photo: Christoiphe Olinger/archives)

Gast Gibéryen sera entendu jeudi 6 avril par les membres de la commission de contrôle du SRE sur sa connaissance de cette écoute illégale effectuée par les services de renseignement. (Photo: Christoiphe Olinger/archives)

L’ouverture, le 23 mars dernier, d’une information judiciaire par le Parquet pour déterminer les raisons de la prolongation effective d’une écoute sans autorisation par le Service de renseignement de l’État (SRE) n’aura pas suffi à apaiser les interrogations de l’opposition. Selon nos confrères de la radio 100,7, les membres de la commission du contrôle parlementaire du Service de renseignement de l’État ont convié Gast Gibéryen (ADR) à leur prochaine réunion, programmée jeudi 6 avril. Et ce, en raison des affirmations de ce dernier tenues le 22 mars dernier, selon lesquelles il était au courant de cette écoute illégale «deux à trois semaines» avant la publication des informations dans la presse.

La radio socioculturelle précise que suite à cette déclaration, réalisée en commission parlementaire des institutions, «le Premier ministre a contacté Gast Gibéryen pour lui demander s’il pouvait donner le nom de la personne qui l’a informé», ce qu’a refusé le député ADR. «Ce qui est certain, c’est que Gast Gibéryen a le contact d’un ancien agent des services de renseignement», assurent nos confrères en précisant qu’André Kemmer, directement impliqué dans l’affaire Srel de 2013, «serait membre de l’ADR et envisagerait d’être sur la liste des communales de Schifflange».

Pour mémoire, cette «affaire SRE bis», rendue publique par le Tageblatt fin mars, avait fait l’objet d’une communication de Xavier Bettel qui avait évoqué «une erreur de procédure» liée à «une erreur humaine». Les partis d’opposition, CSV en tête, s’interrogent sur les mécanismes de contrôle des services de renseignement, puisque même si la prolongation non officialisée de l’écoute avait été signalée par Doris Woltz, directrice du SRE au comité ministériel qui en a informé la commission parlementaire de contrôle, la remontée d’information aura pris plus de deux mois après «l’erreur» et plus d’un mois après le constat au sein du SRE.