Jean-Claude Juncker : « La gestion du temps devient de plus en plus difficile. » (Photo : Andrés Lejona)

Jean-Claude Juncker : « La gestion du temps devient de plus en plus difficile. » (Photo : Andrés Lejona)

Le nom du Premier ministre finlandais est cité pour succéder au Luxembourgeois, comme président de l’Eurogroupe. Celui-ci se prépare à s’engager davantage sur la scène nationale. En prévision des élections de 2014.

C’est bien Jean-Claude Juncker qui présidera la réunion de l’Eurogroupe ce lundi à Bruxelles. Au menu des discussions figure notamment la Grèce, le versement d’une quatrième tranche d’aide au Portugal et la nomination du nouveau membre du directoire de la BCE (Banque centrale européenne), un poste pour lequel le Luxembourgeois Yves Mersch est candidat et même favori.

Mais, en coulisses, on se demande déjà qui succédera à Jean-Claude Juncker à partir de juin, alors que ce dernier ne briguera pas de nouveau mandat, comme il l’a annoncé. « La gestion du temps devient de plus en plus difficile. Vu l’aggravation de la situation, je dois consacrer trop d’énergie à la crise dans la zone euro, en tant que président de l’Eurogroupe, tout en ne négligeant pas mes devoirs nationaux. Je vois arriver le moment où je ne pourrai plus exercer les deux fonctions. Et comme j’aime exercer ma fonction de Premier ministre au Luxembourg, il est évident que je devrai renoncer à l’autre », explique-t-il dans l’édition de mars de paperJam.

Club des AAA

Peu de noms circulent à ce stade, hormis celui du Premier ministre finlandais, Jyrki Katainen. Cette candidature apparaît comme sérieuse, alors que la Finlande est un des quatre derniers Etats de la zone euro à disposer encore d’un rating AAA, avec les Pays-Bas, le Luxembourg et l’Allemagne.

Dans une interview accordée à un journal grec, le ministre des Finances allemand Wolfgang Schaüble vient de déclarer que la voix des pays appartenant à ce club fermé serait prépondérante pour la désignation du successeur de Juncker.

Dans le même temps, le Premier ministre luxembourgeois réaffirme sa volonté de s’engager davantage dans la politique nationale. Ce fut notamment le cas ce samedi à Strassen à l’occasion du congrès annuel du parti chrétien social. Une façon de poser les premiers jalons en vue des prochaines élections de juin 2014.

Ce congrès du CSV a également été l’occasion de la nomination d’un nouveau secrétaire général. Le titulaire du poste, Marc Spautz, ayant pris la présidence du groupe parlementaire , c’est Laurent Zeimet, le bourgmestre de Bettembourg, qui a été largement élu avec 63% des suffrages.

Le président du parti, lui, reste Michel Wolter. Il a obtenu plus de 80% des suffrages.