Le procès devrait s’étaler sur 15 audiences au vu de l’envergure de l’affaire, pour laquelle trois prévenus comparaissent pour association de malfaiteurs. (Photo: David Laurent / archives)

Le procès devrait s’étaler sur 15 audiences au vu de l’envergure de l’affaire, pour laquelle trois prévenus comparaissent pour association de malfaiteurs. (Photo: David Laurent / archives)

C’est un procès sortant de l’ordinaire qui se profile à la Cité judiciaire à partir de lundi. L’affaire de corruption, prévue sur pas moins de 15 audiences d’ici au 23 mars, concerne, selon nos confrères de RTL, huit personnes accusées de faux et de corruption active et passive pour des faits qui se seraient produits entre 2002 et 2007, au sein du ministère des Classes moyennes qui relevait à l’époque de la responsabilité de Fernand Boden (CSV).

Trois d’entre elles, présentées comme les principaux protagonistes, sont également poursuivies pour association de malfaiteurs. Le premier accusé est un fonctionnaire à la retraite, tandis que les deux autres travaillent aujourd’hui au ministère du Logement. L’un deux est conseiller communal LSAP à Junglinster.

De 3.000 à 20.000 euros par dossier

Si les faits présumés remontent à plus de 10 ans, les prévenus n’ont pas encore été inquiétés au niveau disciplinaire.

Au cœur de l’affaire: la procédure de délivrance des autorisations d’établissement dans l’artisanat. Les candidats doivent répondre aux critères d’honorabilité et de qualification. Or, certains Portugais ne pouvant justifier du diplôme ou de l’expérience requis se faisaient établir une attestation falsifiée au Portugal pour la présenter au ministère des Classes moyennes.

Les trois principaux prévenus se seraient chargés de faire en sorte que ces faux passent inaperçus pour que l’autorisation d’établissement soit émise. Et ce, en contrepartie de plusieurs milliers d’euros par dossier – entre 3.000 et 20.000 euros selon RTL. Cette mécanique bien huilée aurait ainsi permis à 350, voire 400 dossiers d’obtenir une validation indue.