Le Premier ministre, Xavier Bettel (DP), et le vice-Premier ministre, Étienne Schneider (LSAP), se réjouissaient, avec fierté, que Google ait acquis un terrain à Bissen. Avant qu’un centre de traitement de données devienne réalité, le géant américain doit néanmoins encore prendre une décision définitive, qui précéderait un tas de procédures. (Photo: Nader Ghavami)

Le Premier ministre, Xavier Bettel (DP), et le vice-Premier ministre, Étienne Schneider (LSAP), se réjouissaient, avec fierté, que Google ait acquis un terrain à Bissen. Avant qu’un centre de traitement de données devienne réalité, le géant américain doit néanmoins encore prendre une décision définitive, qui précéderait un tas de procédures. (Photo: Nader Ghavami)

L’obstacle principal semble franchi: le géant du numérique américain a signé ce lundi, chez un notaire, l’acte de vente avec les propriétaires privés et acquis un terrain d’une surface de 33,7 hectares à Bissen, que le gouvernement luxembourgeois avait détecté pour Google en début d’année.

Avant que le projet d’un centre de traitement de données d’un million de mètres carrés sur le terrain derrière la zone industrielle Klengbousbierg se concrétise, il faudra encore attendre des mois. Le géant américain expliquait lundi, par voie d’un communiqué, que Bissen serait «une option» et qu’une décision serait prise «en temps voulu».

«Il est important de souligner que Google a acheté cette surface en vue d’un projet au Luxembourg, mais nous n’en sommes pas encore là», déclarait d’ailleurs le Premier ministre, Xavier Bettel (DP), lors d’un point presse organisé lundi en fin d’après-midi en compagnie du vice-Premier ministre, Étienne Schneider (LSAP), le premier à avoir évoqué le projet de Google en fin d’année 2016.

En effet, comme l’indiquait le bourgmestre de Bissen, Jos Schummer, ce lundi soir sur RTL Télé, il faut désormais attendre les résultats des études, dont celles de l’impact sur l’environnement. En outre, le Plan d’aménagement général (PAG) devrait être modifié et un Plan d’aménagement particulier (PAP) développé.

Rien à voir avec la fiscalité

Cela dit, Xavier Bettel ajoutait à la fin de sa déclaration: «si Google n’avait pas acheté le terrain, nous n’en discuterions même pas». Étienne Schneider déclarait pour sa part que le gouvernement allait «continuer à accompagner le projet de la manière la plus positive possible», avec à la clé quelque 300 emplois.

Les deux ministres assuraient que la question de la fiscalité n’aurait pas fait partie des discussions. Étienne Schneider expliquait que Google était intéressé par le Luxembourg «car nous avons pris les bonnes décisions en matière d’infrastructures dans le domaine des ICT (technologies de l’information et de la communication), pour sa connectivité, pour les prix de l’électricité».

«En tout cas, on peut dire que la politique économique de ce gouvernement porte ses fruits», estimait-il par ailleurs.

C’est un projet du gouvernement tout entier

Étienne Schneider, vice-Premier ministre

À l’image de leurs communications sur les réseaux sociaux coordonnées, Xavier Bettel et Étienne Schneider souhaitaient, très ostensiblement, faire preuve d’unité ce lundi soir, alors que lors des mois précédents on lisait entre les lignes que les deux hommes revendiquaient la réussite (éventuelle) du projet, et que l’opposition pointe du doigt des divergences au sein du gouvernement DP-LSAP-Déi Gréng.

«Nous le faisons en tant que gouvernement, comme nous fonctionnons depuis quatre ans», expliquait Xavier Bettel. Avant d’ajouter, en lançant un très bref regard vers Étienne Schneider: «et ce en coopération étroite avec les ministres et les ministères», sans laisser suffisamment de temps à ce dernier pour croiser son regard. Étienne Schneider confirmait en tout cas que «c’est un projet du gouvernement tout entier».