Angela Merkel ressort un peu plus fragilisée des élections régionales qui se sont déroulées ce dimanche en Hesse. Son parti, la CDU, arrive en tête du scrutin avec 27% des voix, mais il enregistre cependant une perte de 10% par rapport à la précédente élection en 2013.

Cet échec relatif intervient deux semaines après des élections en Bavière où la CDU avait déjà dû abandonner sa majorité absolue.

Son partenaire social-démocrate, le SPD, perd également une dizaine de points à 20% et a menacé de quitter le gouvernement. Le parti de gauche sent en effet dans son dos le souffle des écologistes et se verrait bien quelque temps dans l’opposition, afin de se refaire une santé.

Le parti vert est un des vainqueurs du scrutin. Avec, lui aussi, un score de 20%, il fait deux fois mieux qu’en 2013 et pourrait donc à nouveau former une coalition avec le parti conservateur.

Mais la menace réelle vient à nouveau de l’extrême droite. Dans l’État de Hesse, qui comprend la capitale financière du pays, Francfort, le parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) a triplé son score à 12%. Il entre donc dans le dernier parlement régional dont il était absent.

Merkel sur la sellette

Angela Merkel, qui a entamé un quatrième mandat comme chancelière au début de cette année, peut réellement s’inquiéter pour sa longévité à la tête de l’actuel gouvernement. Si l’exécutif venait à exploser, il n’est pas sûr que ce soit à nouveau elle qui serait à la tête du suivant.

En décembre, elle devra en tout cas affronter une élection interne à la CDU, afin de désigner le nouveau président du parti. Or, Angela Merkel est désormais fragilisée dans son propre camp.

Sa popularité n’a pas cessé de se dégrader depuis qu’en 2015 elle a ouvert les portes du pays à plus d’un million d’immigrés. Face à la montée de l’extrême droite, bon nombre à la CDU réclament désormais d’orienter le curseur du parti plus à droite.