Un premier écran provisoire pour les besoins d'une campagne, un bon début se félicite-t-on chez Inui. (Photo: Banque Populaire)

Un premier écran provisoire pour les besoins d'une campagne, un bon début se félicite-t-on chez Inui. (Photo: Banque Populaire)

Présentée fin avril, la technologie AirxTouch, reposant sur le principe de la navigation sur un écran tactile, mais sans devoir le toucher, semble faire son effet auprès de différentes sociétés. À commencer par JCDecaux.

Le champion de l’abribus était déjà partenaire de la start-up Inui Studio, basée à Foetz. Elle est à l’origine du procédé, via une technologie développée antérieurement et qui permettait de naviguer sans contact, mais en faisant bouger une main virtuelle. Cette fois, la main de l’utilisateur devient le pointeur.

Intérêt privé et public

JCDecaux a ainsi équipé de manière temporaire un premier abribus au cœur de la ville de Metz à la demande de la Banque populaire Lorraine Champagne pour une campagne de quatre semaines. Celle-ci a aussi souscrit à un écran dans la vitrine du «Loft», en face de la gare messine.

«C’est la première fois qu’un abribus intègre un logiciel de reconnaissance gestuelle», se félicite Olivier Raulot, CEO et fondateur d’Inui. «Nous observons que plusieurs villes sont intéressées par notre solution, l’objectif ultime étant d’aboutir à la mise en place permanente du système dans les abribus ou encore sur des bornes d’informations touristiques.»

Intéressés par cette solution pour «communiquer autrement», les clients le sont aussi par les retours marketing potentiels quant à la consultation des informations par les utilisateurs.

Outre Inowai, qui avait joué le rôle de pionnière à l’occasion de l’ouverture de son agence résidentielle dans la Grand-Rue fin avril, l’assureur belge AG a aussi franchi le pas pour des besoins de communication interne.

«La Chambre du commerce du Luxembourg va équiper ses bâtiments avec quatre écrans et la Spuerkeess a décidé d’en installer un dans son agence de la Belle Étoile», ajoute Olivier Raulot.

Phase de réflexion

L’achat de ces premières campagnes et la mise en place dans des entreprises des écrans valident, en quelque sorte, la technologie. Place désormais à une phase, ô combien délicate, de vente et de placement à plus grande échelle. Des villes sont citées, de grands noms du privé également. Reste à ajuster les partenariats pour voir sur le long terme.

«Notre première priorité est d’assurer la livraison des écrans commandés et de tirer les enseignements des autres prospections en cours», note Olivier Raulot. «Nous entendons profiter de la période estivale pour affiner notre stratégie.»

Pour conserver leur avance technologique, les start-up doivent avancer vite. Et parfois prendre des risques. Le défi pour Inui Studio réside dans l'approche du marché via le ou les bons partenaires. L’industrialisation d’un produit avec un grand nom des high-tech sera également déterminante à moyen terme.