Réponse commune. Trois semaines après l’empoisonnement de l’agent double Sergueï Skripal et de sa fille dans le sud-ouest de Londres, Washington, Toronto et 14 capitales européennes ont décidé, lundi, de mener une action coordonnée destinée à sanctionner la Russie, accusée d’avoir commandité cette attaque. Une action qui prend la forme d’expulsion de diplomates.

Sous sept jours, 48 «agents de renseignement connus» du consulat de Seattle et 12 de la mission russe de l’Onu devront ainsi quitter le territoire américain, annonce la Maison Blanche. Le consulat russe à Seattle devra par ailleurs fermer ses portes, selon l’administration Trump, cette dernière justifiant sa décision par la proximité d’une base de sous-marins et d’une partie des installations industrielles de Boeing. Le Canada, pour sa part, annonce l’expulsion de quatre diplomates de son territoire.

Côté européen, Donald Tusk, président du Conseil, a annoncé lundi que 14 États de l’UE agiraient de la même manière.

Dans des proportions toutefois moins importantes qu’aux États-Unis. Lundi, Paris et Berlin annonçaient tour à tour l’expulsion, «dans un délai d’une semaine», de quatre officiels russes. Même chiffre du côté polonais et lituanien. La République tchèque interdit de territoire trois diplomates, contre deux pour l’Italie et le Danemark. La Lettonie et l’Estonie, elles, en expulsent un chacune. Contacté par Paperjam, le ministère luxembourgeois des Affaires étrangères précise que le Luxembourg n’appliquera pas de telles mesures, comme Xavier Bettel l’avait indiqué lors du dernier Conseil européen, en fin de semaine dernière.

Cette annonce fait suite à l’affrontement que se livrent Londres et Moscou depuis l’attaque qui a plongé l’ancien colonel des services de renseignement russe et sa fille entre la vie et la mort. À ce jour, le Royaume-Uni a expulsé 23 diplomates russes, dénoncés comme des «agents du renseignement sous couverture». Londres a également suspendu ses relations bilatérales avec Moscou. Le gouvernement russe, pour sa part, a répliqué en expulsant autant de diplomates britanniques et en ordonnant la fermeture du British Council, l’institution publique en charge de la promotion de la culture britannique à l’étranger.