Les dirigeants européens reparleront de la fiscalité des Gafa en juin, après avoir étudié les propositions de la Commission. (Photo: Commission européenne/Services audiovisuels)

Les dirigeants européens reparleront de la fiscalité des Gafa en juin, après avoir étudié les propositions de la Commission. (Photo: Commission européenne/Services audiovisuels)

Les dirigeants européens sont réunis jeudi et vendredi à Bruxelles pour un conseil de printemps couvrant plusieurs points dont la fiscalité des géants du digital et le Brexit. Les modalités de la sortie du Royaume-Uni seront discutées aujourd’hui (à 27 cette fois), ainsi que les relations économiques avec les États-Unis dans le contexte de la volonté du président Trump d’imposer des taxes douanières sur l’acier et l’aluminium. L’UE en est pour l’instant exemptée

À son arrivée à Bruxelles, le Premier ministre luxembourgeois a rappelé la position de son gouvernement concernant le Brexit, à savoir inclure les services financiers dans les discussions afin d’éviter que la City ne devienne le plus grand centre offshore aux portes de l’Europe.

Xavier Bettel a aussi déclaré que le Luxembourg ne s’opposait pas à une taxation des Gafa, mais que la solution doit être trouvée au niveau global.

L’économie digitale est un challenge pour nos systèmes fiscaux.

Donald Tusk, président du Conseil européen

Les leaders européens se sont accordés sur cette idée de trouver une solution «effective» et «fair», selon les mots du communiqué diffusé jeudi soir par le président du Conseil européen. Donald Tusk ajoute que «l’économie digitale est un challenge pour nos systèmes fiscaux» et que la thématique sera abordée à nouveau en juin. «Entre-temps, les ministres travailleront sur la dernière proposition de la Commission», qui a été dévoilée le 21 mars par le commissaire européen en charge de la fiscalité, Pierre Moscovici.

Les dirigeants européens ont aussi fait le point sur l’affaire dite «Skripal» concernant l’empoisonnement sur le sol britannique le 4 mars dernier d’un ancien agent double russe et de sa fille.

Les chefs d’État et de gouvernement ont publié un communiqué condamnant ces actes. Le Conseil européen s’accorde avec le Royaume-Uni sur le fait que la Fédération de Russie «est responsable et qu’il n’y a pas d’explication alternative plausible». L’ambassadeur de l’UE en Russie a été rappelé.