Sur les 65 journalistes tués en 2017, 58 l’ont été dans leur pays d’origine, indique RSF dans son rapport annuel. (Photo: Reporters sans frontières)

Sur les 65 journalistes tués en 2017, 58 l’ont été dans leur pays d’origine, indique RSF dans son rapport annuel. (Photo: Reporters sans frontières)

2017 aura été une année difficile pour les journalistes. 65 d’entre eux ont perdu la vie selon le bilan annuel de RSF, publié mardi. Même si ce chiffre apparaît comme l’un des «meilleurs» pour la profession depuis 14 ans, le bilan fait tout de même état de la mort de 50 professionnels à travers le monde, de sept «journalistes-citoyens» et de huit «collaborateurs des médias». Selon les chiffres avancés par l’organisation, 60% d’entre eux ont été «assassinés ou sciemment visés» et 26 ont perdu la vie «dans l’exercice de leurs fonctions».

Comme en 2016, les terrains d’opération les plus dangereux demeurent la Syrie, avec 12 reporters tués officiellement recensés, devant le Mexique (11), l’Afghanistan (9), l’Irak (8) et les Philippines (4). Selon RSF, la baisse enregistrée du nombre de victimes en 2017 est principalement due à «la prise de conscience croissante de la nécessité de mieux protéger les journalistes et la multiplication des campagnes menées en ce sens par les organisations internationales et les médias eux-mêmes».

Mais aussi par le fait que «des pays, devenus trop dangereux, se vident de leurs journalistes». «C’est le cas de la Syrie, de l’Irak, du Yémen, de la Libye, où l’on assiste à une hémorragie de la profession», assure l’ONG basée à Paris. En 2017, 58 journalistes ont été tués dans leur pays d’origine tandis que sept reporters sont morts à l’étranger, dont le Français Stephan Villeneuve et la Suisse Véronique Robert, tués le 19 juin en Irak. RSF relève que 10 femmes ont été tuées cette année, contre cinq l’an dernier.