L’immeuble Allegro au Kirchberg compte des locataires du secteur financier: Linklaters, BlackRock, Aberdeen Standard et la Banque Havilland. (Photo: archives paperJam)

L’immeuble Allegro au Kirchberg compte des locataires du secteur financier: Linklaters, BlackRock, Aberdeen Standard et la Banque Havilland. (Photo: archives paperJam)

«Luxembourg est le plus gros marché en termes de volume pour nous cette année.» Aymeric de Sérésin, conseiller en investissement immobilier européen chez Fidelity International, résume en avant-première pour Paperjam une année 2018 fructueuse.

Le gestionnaire d’actifs voit dans le Luxembourg un marché «qui présente des fondamentaux importants, plus attractif que la France et l’Allemagne, car les prix sont moins élevés, et le retour sur investissement est plus important en comparaison». 

La fenêtre d’opportunité qui s’est ouverte a donc été saisie pour faire entrer dans le portefeuille des actifs dans des zones hors centre-ville. Le plus souvent «off-market». Une manière de sécuriser un dossier avant qu’il ne soit soumis à un nombre plus large d’investisseurs.

Bertrange et le Kirchberg

La troisième acquisition réalisée fin novembre porte le montant total des investissements à 300 millions, sur plus de 35.000 mètres carrés. Il s’agit du bâtiment Allegro, une des parties du complexe K2 au Kirchberg. 

Il représente 12.000 m² d’espaces de bureaux, le long du boulevard JFK, avec des locataires tels que Linklaters, BlackRock, Aberdeen Standard et la Banque Havilland.

Début novembre, c’est le nouvel immeuble de bureaux «Beaubourg» à Bertrange, construit par Soludec, qui a fait l’objet d’une acquisition. Le bâtiment est entièrement loué à long terme à Proximus, qui en a fait son siège social pour le Luxembourg.

Luxembourg sur le radar

En avril dernier, Fidelity annonçait avoir acheté le siège d’Atoz au Findel, l’Aerogolf. Deloitte et le cabinet d’avocats Luther y sont aussi logés.

Ces trois acquisitions ont été réalisées pour le compte du fonds Fidelity Eurozone Select Real Estate Fund, mais aussi un mandat externe. L’immeuble Beaubourg a en effet été acquis par une – discrète – banque du Moyen-Orient, qui, séduite par le Luxembourg, pourrait y structurer certaines de ses opérations à l’avenir. 

Pour Fidelity, le Luxembourg prend donc un peu plus d’importance sur la carte. «À court terme, nous devrions réaliser une nouvelle acquisition d’une centaine de millions d’euros», note Aymeric de Sérésin. D’autres pourraient suivre fin 2019, ainsi qu’une réflexion sur le résidentiel.