Les frontaliers mettent en moyenne 46 minutes pour se rendre au travail, contre 23 pour les résidents.  (Photo: paperJam / Archives)

Les frontaliers mettent en moyenne 46 minutes pour se rendre au travail, contre 23 pour les résidents.  (Photo: paperJam / Archives)

Le Liser a enquêté avec un échantillon de 2.400 ménages de travailleurs frontaliers. Se dégage le profil-type de personnes qui sont nées dans le pays où elles habitent, qui sont en couple (mariées ou pacsées) et ont un niveau d’éducation élevé. Le frontalier-type a un CDI et travaille depuis 10 ans en moyenne au Grand-Duché.

Par rapport aux ménages résidant au Luxembourg, ces frontaliers sont plus susceptibles d’être employés dans les secteurs du commerce de gros et de détail, ainsi que dans le secteur financier.

Les frontaliers prennent en majorité la voiture afin de se rendre sur leur lieu de travail, avec un trajet d’une durée moyenne de 46 minutes. C’est deux fois plus que le temps de transport moyen nécessaire pour les travailleurs résidant au Luxembourg, qui est de 23 minutes.

Le patrimoine net des ménages frontaliers ne représente que la moitié de celui des ménages résidents

Côté finances, si le patrimoine net moyen des frontaliers en question a augmenté d’environ 9% en termes nominaux par rapport à 2010 (de 239.900 euros à 261.900 euros), en moyenne, le patrimoine net des ménages frontaliers ne représente que la moitié de celui des ménages employés résidant au Luxembourg. Cette différence s’explique principalement par la valeur plus élevée des biens immobiliers au Luxembourg par rapport aux régions voisines.

La résidence principale est l’actif le plus important détenu par ces ménages frontaliers: 71% d’entre eux en sont propriétaires. Le taux de propriété le plus élevé se trouve en Belgique (79%) et le plus bas en Allemagne (60%). En conséquence, les actifs réels sont majoritairement détenus dans le pays de résidence, mais plus de 20% des actifs financiers et des passifs totaux de ces ménages frontaliers sont détenus au Luxembourg.

Les résultats de cette enquête montrent que les ménages frontaliers ont souvent une certaine aversion au risque. En termes de placements financiers, les ménages les plus adverses au risque ont habituellement des comptes à vue et d’épargne, ainsi que des plans d’assurance-vie ou d’épargne-pension. Les ménages les plus éduqués ont tendance à prendre plus de risques, et les ménages ayant une aversion au risque moins prononcée sont aussi plus susceptibles de gagner un revenu brut plus élevé. Ces ménages sont plus susceptibles d’investir dans des actions et des fonds communs de placement.

Enfin, les frontaliers consomment des produits et utilisent des services tant au Luxembourg que dans leur pays de résidence. En particulier, si leurs dépenses en biens non durables sont principalement effectuées dans leur pays de résidence, les frontaliers dépensent presque 20% du revenu du ménage au Luxembourg.