Les transactions ont augmenté de 2,4% en un an, et les prix ne cessent de monter en province de Luxembourg. (Photo: Shutterstock)

Les transactions ont augmenté de 2,4% en un an, et les prix ne cessent de monter en province de Luxembourg. (Photo: Shutterstock)

Le dernier baromètre de la Fédération belge du notariat révèle que, pour la première fois, le prix moyen d’une maison en province de Luxembourg a passé la barre des 200.000 euros. Un effet de l’attrait toujours aussi important du Grand-Duché et de son marché immobilier tendu.

L’immobilier se porte à merveille en Belgique, avec un niveau de transactions au plus haut depuis 2007, en augmentation de 6,6% par rapport aux neuf premiers mois de 2018. 

En province de Luxembourg, on constate que ce volume plus important des ventes et des achats n’est que de 2,4%, selon le dernier baromètre trimestriel de la Fédération du notariat. Ce qui n’empêche pas la courbe des prix de toujours pointer vers le haut.

Ainsi, le prix moyen d’une maison est désormais de 202.080 euros. C’est, pour les notaires, la première fois que la barre des 200.000 euros est franchie. Évidemment, des différences importantes sont à noter entre certaines communes du sud et d’autres du nord.

Le prix moyen d’un appartement dans le Luxembourg belge est maintenant de 166.133 euros. Un prix qui a gonflé de 25.000 euros au cours des cinq dernières années. 

Les frontaliers s’installent à Virton, Neufchâteau, Tintigny...

Le responsable de cette inflation, connue depuis des années? Le Luxembourg, évidemment, et ses travailleurs frontaliers toujours plus nombreux. «Je pense en effet que l’augmentation globale des prix des logements est sans doute liée à l’attrait exercé par le Grand-Duché de Luxembourg, qui est tout près», explique le notaire François Catinus à nos confrères de La Meuse Luxembourg.

Mais en province de Luxembourg aussi, certaines communes du sud deviennent de moins en moins abordables financièrement. Du coup, les travailleurs belgo-luxembourgeois s’installent plus loin de la frontière. «Auparavant, les travailleurs frontaliers logeaient notamment entre Arlon, Bastogne, Habay et Étalle. Aujourd’hui, ils ont tendance à aller plus loin, vers Tintigny, Virton ou Neufchâteau», constate encore le notaire François Catinus, sur base de son expérience professionnelle. Cela alors que l’engouement pour des localités comme Libramont, qui offrent un accès direct à l’autoroute, est aussi de plus en plus fort.

Les frontaliers ne s’installent plus seulement dans le sud de la province de Luxembourg. Et les promoteurs immobiliers ont bien remarqué cette tendance.  «Les promoteurs ont agrémenté leur offre d’appartements neufs dans la province, puisqu’ils ont compris l’intérêt de ne pas se limiter à la région d’Arlon», conclut le notaire. Et si le marché des appartements a tendance à se développer, comme ailleurs en Wallonie, il reste cependant marginal: plus de 89% des transactions concernent toujours des maisons en province de Luxembourg.