Étienne Schneider a déploré les comportements protectionnistes lors de la Journée de l’économie. (Photo: Maison Moderne Publishing SA)

Étienne Schneider a déploré les comportements protectionnistes lors de la Journée de l’économie. (Photo: Maison Moderne Publishing SA)

Intervenant à la Journée de l’économie, jeudi 28 février, Étienne Schneider, ministre de l’Économie, a insisté sur le fait que le Luxembourg était une terre d’accueil pour tous les investisseurs étrangers.

«En tant que petit pays avec un marché domestique limité, le Luxembourg doit continuer à promouvoir l’ouverture économique qui nous a si bien servi pendant les dernières décennies», a déclaré Étienne Schneider, ministre de l’Économie, lors de la , jeudi 28 février.

Celle-ci était consacrée aux problématiques liées à la montée du protectionnisme dans les échanges commerciaux. Et le ministre de l’Économie n’a eu de cesse d’évoquer la volonté et le besoin d’ouverture du pays.

«Le Grand-Duché ne s’est jamais opposé à l’investissement de capitaux étrangers dans ses entreprises, même dans les entreprises publiques», a certifié Étienne Schneider. Et de citer l’exemple de la prise de participation de 25,5% du chinois China Southern Power Grid dans la compagnie publique d’électricité Encevo en août 2018.

Ouverture et dépendance

Déplorant les penchants protectionnistes de certains États, le ministre de l’Économie a rappelé combien la globalisation avait été profitable au Grand-Duché: depuis les années 1970, avec la venue de sociétés américaines pendant la crise du secteur sidérurgique, jusqu’à aujourd’hui, avec celle d’entreprises asiatiques.

Étienne Schneider reconnaît cependant les limites de ce modèle: «Cette ouverture nous expose fortement. Un marché domestique limité est synonyme de dépendance au commerce européen et international.» Il rappelle que plus de la moitié de la valeur des ventes totales du pays est exportée, et que la part de la valeur ajoutée étrangère dans les exportations est également supérieure à 50%.

Nous sommes et resterons une terre d’accueil pour les entreprises de l’UE et du monde entier.

Étienne Schneiderministre de l’Économie

Le Luxembourg a donc tout intérêt à prôner l’ouverture à tous crins: «Nous sommes et resterons une terre d’accueil pour les entreprises de l’UE et du monde entier. Je ne partage pas trop la grande méfiance intrinsèque par rapport aux investisseurs de pays tiers dont certains font preuve, et le protectionnisme qui s’ensuit», a taclé le ministre de l’Économie.

Preuve spatiale

En guise de conclusion, il n’a pas pu retenir un clin d’œil quant aux ambitions du pays en matière d’exploration des ressources spatiales: «Notre stratégie dans le domaine spatial est la meilleure preuve que je puisse apporter de l’ouverture extraordinaire du Luxembourg. Au-delà des échanges au niveau mondial, nous ouvrons également notre économie aux ressources extraterrestres, et, qui sait, peut-être un jour aussi, aux investisseurs extraterrestres!»

Étienne Schneider a ainsi clôturé une consacrée aux et aux défis que connaît la globalisation pour faire face aux comportements protectionnistes et aux réactions populistes.

L’après-midi se poursuit à la Chambre de commerce, avec un débat autour de la question «peut-on protéger sans protectionnisme?», posée par la Fondation Idea.