François Mousel, partner chez PwC, présente les thèmes abordés lors de la Journée de l’économie.  (Photo: PwC)

François Mousel, partner chez PwC, présente les thèmes abordés lors de la Journée de l’économie.  (Photo: PwC)

La Journée de l’économie se tient ce jeudi à la Chambre de commerce. François Mousel, partner chez PwC, fait le point sur l’événement placé sous le thème «Protectionnisme, nationalisme, les tensions commerciales mondiales à la hausse». Vaste programme!

Pourquoi avoir choisi le thème du protectionnisme cette année? François Mousel. – «Il s’agit d’un sujet prégnant, qui fait l’actualité dans plusieurs pays et qui touche globalement tous les États. Pour un petit pays comme le Luxembourg, l’ouverture des frontières est un sujet crucial, voire une question de survie!

Ce thème s’est donc imposé assez rapidement à nous pour cette nouvelle Journée de l’économie, d’autant plus que ce sujet est moins traité au Luxembourg que la digitalisation, par exemple.

Dans ce cadre, quels sujets et intervenants vous ont semblé incontournables? «La question de la globalisation était inévitable: c’est pour cette raison que , professeur d’économie politique internationale à la John F. Kennedy School of Government de l’Université de Harvard.

Les problématiques européennes et le Brexit seront aussi abordés par l’économiste belge André Sapir et Emily Khan de PwC UK.

L’idée consiste par ailleurs à débattre du fait qu’il n’existe pas que des gagnants de la mondialisation. Certes, plus les économies sont ouvertes, plus cela bénéficie à une majorité de personnes. Mais il existe aussi des perdants, qui doivent être accompagnés, par exemple en travaillant sur la formation et la reconversion, pour leur permettre d’être le plus résilient possible dans un monde ouvert. Le cas échéant, les résistances politiques sont inévitables.

Il faut mettre en place des mesures qui protègent les perdants de la mondialisation.

François MouselpartnerPwC

Quelles annonces attendez-vous des décideurs politiques sur le sujet du protectionnisme? «Notre attente est relativement claire. Nous souhaitons que les dirigeants politiques répondent précisément à la question qui sera posée lors du workshop de l’après-midi, à savoir: ‘Peut-on protéger sans protectionnisme?’

Il faut en effet mettre en place des mesures qui protègent les perdants de la mondialisation et ceux qui croient l'être, pour que les gens soient mieux armés dans un monde ouvert et changeant. Les politiques doivent travailler activement à des programmes qui bénéficient à tous les citoyens pour éviter les résistances et les populismes.

Et qu’attendez-vous de la part des décideurs économiques?

«Le gouvernement ne peut pas réussir seul dans cette entreprise. Les sociétés aussi doivent être proactives sur ces sujets et réfléchir davantage en écosystème. Par exemple, en matière de formation, le gouvernement peut imposer un cadre, mais les entreprises doivent comprendre qu’investir dans ce genre de programme contribue à la soutenabilité du modèle économique.»