Jean-Nicolas Montrieux, partenaire et COO d’Inowai Residential (Photo: Inowai)

Jean-Nicolas Montrieux, partenaire et COO d’Inowai Residential (Photo: Inowai)

Alors que les chantiers sont à l’arrêt et que tout le monde est prié de rester chez soi, comment se déroule l’activité dans une agence immobilière ? Jean-Nicolas Montrieux, partenaire et COO d’Inowai Residential, a répondu aux questions de Paperjam Architecture + Real Esate.

Depuis que le confinement a été demandé, comment travaillez-vous et quelle est votre situation ?

«Nous avons avant tout veillé à protéger nos salariés et nos clients en nous mettant en télétravail. Nos différentes branches d’activités se sont donc réorganisées, mais certaines, comme la gestion d’immeubles, fonctionnent presque normalement. Nous assurons une continuité de service autant que possible. Par contre, le département commercial est presque à l’arrêt, ce qui se comprend aisément.

Comment cela se passe-t-il pour la vente ou location des biens résidentiels ?

«Il est évident que nous ne pouvons plus faire visiter physiquement les appartements ou les maisons. Par contre, nous avons un système de visite virtuelle qui couvre environ 50% de nos biens. Nous pouvons donc quand même continuer à travailler, et compléter cela par des entretiens vidéos… Mais il faut bien reconnaitre que depuis une semaine, nous ne recevons quasiment pas de demande. Toutefois, si cela est voulu, nous sommes en mesure de signer de baux numériquement. Cette mesure était en place chez nous depuis janvier dernier et nous sert pleinement aujourd’hui. Par contre, les actes chez le notaire sont mis en suspens. Pour cela, une solution doit encore être trouvée. Par ailleurs, nous sommes en mesure de réaliser des évaluations de biens par le biais de vidéo-conférence, même si l’ensemble des données devront être confirmées de visu par la suite. Nous pouvons aussi répondre aux questions des personnes qui souhaitent être informées sur un projet futur.

Comment réagit votre clientèle ?

«Les particuliers réagissent dans le calme. Ils comprennent et acceptent les mesures demandées, même si quelques personnes qui se sont engagées sur des biens deviennent un peu plus nerveuses à cause de l’incertitude financière actuelle et future. Mais globalement, la situation reste calme, il n’y a pas d’effet de panique. On se pose tous la question du redémarrage.

Pensez-vous que cette crise aura un impact sur le marché de l’immobilier résidentiel ?

«Il n’est actuellement pas possible de le dire. Mais l’immobilier résidentiel est lié à l’économie luxembourgeoise qui reste bonne. Nous verrons ce que l’avenir nous réserve, mais je pense que nous avons la capacité par la suite à reprendre à un rythme normal. Notre économie devrait continuer à engager et la pénurie de logements sera très certainement toujours là puisque tous les chantiers sont à l’arrêt. Par contre nous aurons sans doute un trou d’air, mais ce n’est pas comme si nous avions affaire à une crise purement économique. Nous devrions retrouver à peu près le même marché par la suite.»