«Chapter One». Fin mars, Freyr Battery avait largement présenté une alliance inédite autour de la création des giga-usines destinées à produire des batteries propres. À ses côtés, la société luxembourgeoise avait réuni Glencore, Caterpillar, Siemens et Nidec Corporation.
Cette coalition stratégique a pour but d’accélérer la transition énergétique dans des secteurs clés, en augmentant la production de batteries propres à partir des gigafactories de Freyr en cours de développement, mais aussi en incubant et développant des solutions technologiques innovantes. Pour ce faire, elle doit mettre en commun la fabrication de cellules de batterie, l’intégration de packs et de modules, les services numériques et logiciels, l’exploitation minière et le raffinage, les applications de stockage stationnaire du marché de l’électricité, le transport électrique et les solutions de recyclage ou de fin de vie. Objectif: alimenter un marché en énorme croissance de véhicules électriques de batteries propres selon des processus les plus respectueux de l’environnement.
Ce mardi 18 avril, au deuxième jour de la Foire de Hanovre, Siemens est devenu le premier de ces quatre mousquetaires de la batterie propre à donner davantage de détail de cette collaboration entre géants. Non seulement Freyr utilisera le portefeuille Siemens Xcelerator – y compris le logiciel et le matériel Siemens Industrial Operations X – pour concevoir et exploiter les giga-usines prévues en Norvège et aux États-Unis, mais Siemens, NVIDIA et AWS créeront une expérience métaverse industrielle immersive de cette usine de nouvelle génération en combinant les mondes réel et numérique.
Avec l’annonce de Siemens, le confondateur et CEO de Freyr, Tom Einar Jensen, concrétise la première des quatre alliances qu’il avait annoncées fin mars. (Photo: Bo Mathiensen/Freyr)
«Nous sommes impatients de tirer parti de l’expertise mondiale de Siemens en matière d’automatisation et de numérisation, associée aux capacités uniques d’AWS et de Nvidia dans nos processus de conception et de fabrication de batteries pour répondre à la demande mondiale croissante de batteries. L’intelligence artificielle ou les processus de conception et de fabrication de cellules électrochimiques améliorées numériquement sont les prochaines frontières de la production de batteries, et il s’agit d’une étape fondamentale dans cette direction», a déclaré le confondateur et CEO de Freyr, Tom Einar Jensen.
Freyr a ainsi l’intention d’installer 50 GWh de capacité de cellule de batteries d’ici 2025, 100 GWh de capacité annuelle d’ici 2028 et 200 GWh de capacité annuelle d’ici 2030.
«Vitesse, échelle, durabilité: c’est ce dont les fabricants de batteries ont besoin. Et c’est ce que nos clients obtiennent chez Siemens mieux que partout ailleurs», a déclaré Cedrik Neike, membre du conseil d’administration de Siemens AG et CEO de Digital Industries, dans le communiqué de presse qui officialise ce partenariat industriel stratégique. «Avec ce partenariat, nous soulignons notre position de partenaire privilégié des fabricants de batteries du monde entier.»
Dans l’état américain de Géorgie, Freyr envisage d’investir près de deux milliards de dollars pour développer une capacité de production de 34 GWh de batteries propres. Et jusqu’à 2,6 milliards d’ici 2029. (Photo: Freyr)
«La combinaison de la puissance de l’expertise de Siemens en matière d’automatisation industrielle et de technologies de jumeau numérique avec Nvidia AI computing et Omniverse permettra à des entreprises comme Freyr de tirer pleinement parti du métaverse industriel», a déclaré le vice-président d’Omniverse et de la technologie de simulation chez Nvidia, Rev Lebaredian. «Grâce aux nouvelles connexions entre les plateformes Siemens Xcelerator et Nvidia Omniverse, les fabricants mondiaux atteindront de nouveaux sommets en matière de numérisation et d’automatisation basée sur l’IA, renforçant ainsi leur efficacité, leur agilité et leur innovation.»
Siemens pourrait aussi mettre à disposition sa filiale Siemens Financial Services pour aider l’entreprise luxembourgeoise à trouver des fonds pour financer la construction de ses usines en Norvège – d’où le projet est originaire – et aux États-Unis.