Après une édition 2020 totalement digitale, la FAE aimerait retrouver du public en juillet. (Photo: Caroline Martin)

Après une édition 2020 totalement digitale, la FAE aimerait retrouver du public en juillet. (Photo: Caroline Martin)

L’été 2020 avait vu l’annulation au Luxembourg de pratiquement tous les grands événements. Qu’en sera-t-il en 2021? Nous avons sondé les différents organisateurs pour en savoir un peu plus. Cette série commence avec la Foire agricole d’Ettelbruck.

Se tenant traditionnellement le premier week-end de juillet, la Foire agricole d’Ettelbruck (FAE) avait été poussée par la pandémie à se réinventer en 2020. Organisée digitalement autour de films enregistrés à l’avance, de reportages diffusés en direct et d’une diffusion multicanale (le site de RTL, PostTV, Youtube, Facebook…), elle avait connu un succès au-delà de ce que les organisateurs pouvaient espérer. Eux qui avaient connu, 12 mois plus tôt, un record d’affluence en termes de «personnes physiques», avec près de 39.000 visiteurs, en avaient, en effet, accueilli… plus de 100.000 virtuellement!

Les organisateurs ont en tête de continuer à développer le côté numérique.  (Photo: Caroline Martin)

Les organisateurs ont en tête de continuer à développer le côté numérique.  (Photo: Caroline Martin)

«Plus de 100.000 personnes avaient regardé au moins deux heures de programme», précise Michel Santer, co-organisateur aux côtés de Jeff Boonen. «Compte tenu de la situation sanitaire, nous avions été forcés de nous réinventer.» Et cela a donc abouti à une innovation… qui va durer. Car les organisateurs ont en tête de continuer à développer ce côté numérique dans les prochaines années.

La deadline, c’est la mi-avril

Et pour 2021, ils ont prévu d’organiser, du 2 au 4 juillet prochains, une foire hybride. Comprenez mi-physique, mi-digitale. «Nous y avons pensé dès la fin de l’édition 2020. Et on travaille sérieusement dessus depuis la mi-décembre. On préfère clairement le ‘contact physique’, mais nous savons que le monde a changé et mute encore. Il aurait été bien plus simple de dire que nous annulions à nouveau la foire proprement dite, mais nous voulons essayer d’accueillir des gens. Évidemment, on sait qu’ils ne pourront pas être aussi nombreux qu’il y a deux ans. Mais il doit être possible, par exemple, de pouvoir installer du public dans une tribune, avec distanciation sociale, pour assister à une démonstration ou un spectacle. Et puis, nous gardons cette envie de continuer à provoquer des rencontres entre professionnels, mais aussi avec le grand public.»

Autre envie, celle de remplacer les habituelles dégustations de produits de la foire par l’organisation d’un marché. Voire prévoir des livraisons à domicile des produits. Une foire 2.0, voire 3.0, donc.

En espérant que le Covid-19 laisse tout cela se dérouler le plus sereinement possible. «La deadline pour l’annulation de la partie physique de notre foire est fixée à la mi-avril. Car, à partir de début mai, commence l’apport du matériel et le montage. On parle quand même de 170 chapiteaux et tentes à mettre en place… Et puis, il y a tout le volet promotionnel. Mais nous nous voulons optimistes.»