Le pays devrait enregistrer un excédent budgétaire de 0,2 % du PIB en 2024, grâce à des recettes fiscales élevées et une meilleure situation de départ, dit Fitch Ratings. (Photo: Shutterstock)

Le pays devrait enregistrer un excédent budgétaire de 0,2 % du PIB en 2024, grâce à des recettes fiscales élevées et une meilleure situation de départ, dit Fitch Ratings. (Photo: Shutterstock)

Ce vendredi, l’agence de notation Fitch Ratings a confirmé la notation «AAA» avec perspectives stables du Luxembourg, soulignant un faible niveau d’endettement public et des soldes budgétaires maîtrisés.

Le resserrement de la politique monétaire signifie que les risques financiers ont augmenté sur le marché immobilier et dans le secteur des ménages fortement endettés, même si l'impact devrait être absorbé par des fondamentaux solides, notamment un niveau élevé d'épargne nationale et un secteur bancaire bien capitalisé, prédit Fitch Ratings.

«Le faible niveau d'endettement public du Luxembourg (25,5 % du PIB en 2023) et sa forte position de liquidité (dépôts en espèces du gouvernement central à 7 % du PIB en 2023) lui confèrent une marge de manœuvre budgétaire importante. Le ratio d'endettement public du Luxembourg est le plus bas parmi les États souverains notés ‘AAA’, nettement inférieur à la médiane ‘AAA’ de 39,9 % du PIB et à la moyenne pondérée de la zone euro de 100,5 % du PIB», indique l’agence de notation Fitch Ratings.

«Nous prévoyons que le solde budgétaire se transformera en un excédent de 0,2 % du PIB en 2024, contre un déficit de 0,7 % en 2023, ce qui constitue une amélioration substantielle par rapport à notre prévision d'un déficit de 1,8 % du PIB lors de la dernière revue en mai. Il y a deux raisons à cela. Premièrement, le gouvernement a enregistré des recettes très élevées, en particulier des recettes d'impôt sur les sociétés (IS) à ce jour en 2024. Deuxièmement, la situation de départ est bien meilleure suite à la révision du solde budgétaire de 2023 sur la base des recettes de TVA révisées», dit encore l’agence avant de dessiner des perspectives légèrement moins favorables.  «Au-delà de 2024, nous nous attendons à une légère aggravation, bien qu'à partir d'un point de départ très fort, avec des déficits atteignant 0,3 % du PIB d'ici 2026 grâce à l'augmentation des investissements, aux réductions du taux d'impôt sur les sociétés et à d'autres mesures visant à soutenir le pouvoir d'achat des ménages et la transition verte.»

Parmi les autres points:

- Le pays devrait enregistrer un excédent budgétaire de 0,2 % du PIB en 2024, grâce à des recettes fiscales élevées et une meilleure situation de départ.

- Le vieillissement de la population représente un défi pour les finances publiques à long terme, avec une augmentation prévue des coûts des retraites. Cependant, la solide position financière du Luxembourg offre une certaine marge de manœuvre.

- La croissance du PIB réel devrait se redresser à 1,1 % en 2024 et à 2,1 % en 2025, soutenue par la consommation privée et malgré un environnement extérieur difficile.

- L'inflation devrait atteindre 2,2 % en 2024 et reprendre à 2,5 % en 2025, sous l'effet de la suppression des mesures gouvernementales sur l'énergie.

- L'endettement élevé des ménages, combiné à la hausse des taux d'intérêt, pourrait présenter un risque, bien que le secteur bancaire soit bien capitalisé et en mesure d'absorber les pertes potentielles.