En à peine deux ans d’existence, les fondateurs de Crocus Quest Games sont déjà à la recherche de nouveaux espaces pour poursuivre leur développement. (Photo: Crocus Quest Games)

En à peine deux ans d’existence, les fondateurs de Crocus Quest Games sont déjà à la recherche de nouveaux espaces pour poursuivre leur développement. (Photo: Crocus Quest Games)

En 2016, plusieurs escape games ont ouvert leurs portes au Luxembourg. Trois ans plus tard, l’engouement du public pour ces jeux d’énigmes grandeur nature est grandissant, tout comme les ambitions des promoteurs interrogés par Paperjam.

Vous êtes une équipe composée de trois à huit joueurs. Vous disposez d’une heure pour résoudre des énigmes et vous échapper d’une prison plus vraie que nature ou d’une maison hantée. Voilà le genre d’expérience que font vivre les escape games. Ces jeux d’évasion venus du Japon se répandent aussi chez nous depuis quelques années.

«Moi, je viens de Russie. Rien qu’à Moscou, on compte 500 escape games» explique à Paperjam Fatima Mamilov, qui a ouvert fin 2017 Crocus Quest Games à Luxembourg (rue de Hollerich). «On a commencé par la Chambre cambriolage, puis la Maison de Jeanne, plus mystique et avec beaucoup d’effets spéciaux, et enfin la chambre sur le thème des zombies, où les participants sont munis d’un casque de réalité virtuelle et d’une arme à feu permettant une immersion totale dans un autre monde.»

Nous aimerions nous installer dans un local plus grand. On doit pouvoir évoluer, proposer de nouvelles chambres.

Fatima Mamilovpropriétaire et fondatriceCrocus Quest Games

«Les week-ends, nous sommes complets. Nous sommes très demandés par les jeunes cadres, les entreprises pour des ‘team buildings’. Pendant les vacances, le public est plus familial.»

L’entreprise est déjà à la recherche de nouveaux espaces pour continuer de se développer. «On est en train de travailler sur une 4e chambre qui aura pour thème le ‘Seigneur des anneaux’. Nous aimerions nous installer dans un local plus grand. On doit pouvoir évoluer, proposer de nouvelles chambres. C’est un processus créatif passionnant», confie Fatima Mamilov.

 Munis d’un casque de réalité virtuelle et d’une arme à feu, les joueurs sont en immersion totale dans un monde situé en 2041. (Photo: Crocus Quest Games)

 Munis d’un casque de réalité virtuelle et d’une arme à feu, les joueurs sont en immersion totale dans un monde situé en 2041. (Photo: Crocus Quest Games)

Il y a trois ans, le propriétaire du parc d’accrobranche de Dudelange a lui aussi succombé aux charmes de ce concept. «Avec mon épouse, on a flashé sur un escape game que nous avons découvert lors d’un voyage à Cologne» explique à Paperjam Gilles Franck, créateur d’Enigmo Rooms à Dudelange.

«Nous avons lancé notre propre installation en 2016, composée de trois pièces dans un appartement et d’un jeu en extérieur sur le thème de l’horreur. Il y a la passion créative, tout est fait main… J’ai moi-même conçu les scénarios. Beaucoup de matériaux de récupération sont utilisés.» Et le succès est au rendez-vous. «Le concept plait à toutes les catégories d’âges, ‘classes sociales’. En 2018, nous avons enregistré plus de 1.000 réservations», confie le propriétaire.

«Plus il y a d’offres, mieux c’est pour le public»

En 2016, les escape games suivants ont vu le jour à Luxembourg:

- Enigmo Rooms (Dudelange)

- 216K (Luxembourg)

- Escape Hunt Luxembourg (Luxembourg)

- Outperform (Luxembourg)

La diversification de l’offre est vue d’un bon œil. «On est des amis, on ne se considère pas comme des concurrents», estime Gilles Franck. «C’est surprenant et très intéressant de découvrir les idées d’aménagement conceptuel des autres. Toutes les pièces sont uniques.»

«Plus il y a d’offres, mieux c’est pour le public», ajoute à son tour Danièle Ronck, propriétaire et gérante du 216K Escape Room. Elle propose depuis 2016 trois chambres aux univers différents, où les visiteurs doivent résoudre une série d’énigmes. 

«On a installé notamment une yourte mongole dans le jardin. C’est atypique, ça plaît beaucoup. Nous sommes à la recherche d’un nouvel espace pour accroître nos activités. Nous travaillons également sur le développement de nouveaux escape games en extérieur, à Belval notamment.»

En extérieur, dans la piscine ou mobile

«Dernièrement, nous avons été approchés par Aquasud (Differdange) pour proposer un escape game dans la piscine», poursuit Danièle Ronck de 216K. Dans ce jeu, disponible depuis le 1er mai dernier, les joueurs ont 2h15 pour sauver le monde de la «contamination».

Autre tendance qui se développe de plus en plus: l’escape game mobile qui se déplace en entreprise ou dans les maisons. «Dans notre travail, il est impératif de nous améliorer et d’offrir plus de défis aux joueurs» explique à Paperjam Fabian Armesto, manager de Outperform Luxembourg situé rue du Saint-Esprit dans la capitale.

«Nous venons de créer trois nouvelles chambres supplémentaires et proposerons des nouveaux jeux d’évasion mobiles très bientôt.» La moyenne d’âge des joueurs se situe entre 25 et 35 ans. «Plus de 5.000 personnes visitent nos locaux au cours de l’année et ce nombre augmente chaque année», poursuit Fabian Armesto, passionné par cet univers et qui, lors de ses voyages à l’étranger, n’hésite pas à tester un nouveau jeu d’évasion.

Nos clients sont de plus en plus performants dans les salles d’évasion.

Fabian ArmestomanagerOutperform

«‘La fièvre’ des escape rooms a augmenté ces dernières années, non seulement au Luxembourg, mais aussi dans toute l’Europe. Nos clients sont de plus en plus performants dans les salles d’évasion, au vu du ‘taux de réussite’ dans chaque pièce.»

Ce mode de divertissement, très en vogue, a donc encore de beaux jours devant lui.