Depuis l’arrivée de , les départs ne font malheureusement que s’enchaîner. Avec la démission d’Anna Loporcaro, c’est une figure «historique» du musée qui s’en va, puisque la jeune femme faisait déjà partie de l’équipe composée par Marie-Claude Beaud pour la phase de préfiguration de l’institution.

C’est donc une personne connaissant parfaitement le musée, ayant eu le temps de développer son réseau, en local et à l’international, d’une forte implication et d’un engagement fidèle, que le musée perd. Elle était la tête pensante et la main ouvrière de la biennale Design City, qu’elle avait créée en 2010. Elle avait réussi, grâce à cet événement, à placer Luxembourg sur la carte du design européen.

C’est elle aussi qui était à l’origine du Marché des créateurs, un des événements phares du Mudam pour le grand public. De caractère pourtant résolument positif, toujours souriante et «solution finder», il faut croire que la vie à l’intérieur du musée n’était plus compatible avec ses aspirations et ses valeurs… Mais ce que ce départ souligne aussi, c’est que le design ne fait plus autant partie de la ligne directrice du musée et des choix d’orientation artistique de sa directrice.

Suzanne Cotter a d’ailleurs choisi de ne plus soutenir l’organisation de la biennale de design qui fédère pourtant toute la scène professionnelle du design au Luxembourg et participe au développement du secteur des industries créatives. On ne peut que sincèrement le regretter lorsqu’on regarde la qualité des événements et expositions design qui étaient présentés dans le cadre de cette biennale et au Mudam.