L’onde de choc de la double explosion a causé des dégâts immenses à des kilomètres à la ronde. (Photo: Capture d’écran/Twitter)

L’onde de choc de la double explosion a causé des dégâts immenses à des kilomètres à la ronde. (Photo: Capture d’écran/Twitter)

Une double explosion sans doute accidentelle a fait au moins 73 morts et 3.700 blessés mardi à Beyrouth. Cela alors que le Liban vit depuis des mois une crise politique et économique.

Mardi vers 17h10, une terrible explosion a ravagé le port de Beyrouth, le plus important du Liban. Très vite, les premières images ont laissé deviner une catastrophe de grande ampleur.

Les déflagrations ont été entendues jusqu’à Larnaca (Chypre), à 200km de là. 

L’onde de choc a provoqué des destructions partielles ou totales de bâtiments, des incendies et d’innombrables dégâts dans toute la ville sur des kilomètres à la ronde.

Ce mercredi matin, le bilan humain, toujours provisoire, est terrible: au moins 73 morts et 3.700 blessés.

Face à cette catastrophe, l’aide internationale se mobilise. La France a très vite décidé d’envoyer hommes et matériel sur place.

Selon les premières conclusions, la double explosion serait notamment due à 2.750 tonnes de nitrate d’ammonium, stockées là depuis des années sans véritable contrôle. Selon des experts, cela correspondrait à une puissance équivalente à 8% de la bombe atomique larguée sur Hiroshima. En 2001, l’explosion de l’usine AZF de Toulouse, qui a tué 31 personnes, était aussi due au nitrate d’ammonium, mais à hauteur de 300 à 400 tonnes.

Ce drame arrive alors que le Liban traverse la pire crise économique et politique de son histoire. L’augmentation du coût de la vie met les Libanais à genoux. Avec une dette proche de 170% de son PIB, la moitié de sa population qui vit sous le seuil de pauvreté, la dévaluation de sa monnaie, le Liban était proche de l’abîme. La double explosion l’en a rapproché un peu plus encore.

Le Premier ministre Hassan Diab a d’ores et déjà lancé «un appel urgent à tous les pays amis et les pays frères qui aiment le Liban à se tenir à ses côtés et à nous aider à panser nos plaies profondes».