70% des entreprises luxembourgeoises estiment avoir besoin de davantage de données pour gagner en efficacité et en compétitivité… mais ne sont pas capables de les gérer. (Photo: Shutterstock)

70% des entreprises luxembourgeoises estiment avoir besoin de davantage de données pour gagner en efficacité et en compétitivité… mais ne sont pas capables de les gérer. (Photo: Shutterstock)

Moins d’une entreprise sur quatre au Luxembourg accorde une importance capitale aux données qu’elle détient, affirme une étude de Dell et Forrester, menée auprès de 4.000 experts dans 45 pays. Et pourtant, 70% affirment avoir besoin de davantage de données.

Le paradoxe témoigne de l’énorme enjeu qui attend l’économie luxembourgeoise: alors que moins d’une entreprise sur quatre accorde une importance capitale aux données et à la priorité de les valoriser, 58% sont déjà prises de vitesse parce qu’elles en collectent plus que ce qu’elles peuvent traiter et 70% affirment avoir besoin de davantage de données pour rester compétitives, sans pouvoir les traiter en temps réel.

L’étude menée par Dell et Forrester auprès de 4.000 décideurs est riche d’enseignements sur le chemin à parcourir:

- plus de deux tiers des entreprises se disent «data driven» parce que la donnée est essentielle au fonctionnement de leur entreprise… mais 24% y accordent donc une importance capitale;

- 92% des entreprises n’ont pas avancé sur leur stratégie autour des données, des technologies à acquérir ou développer, ou encore des talents à avoir pour s’en occuper;

- deux dirigeants sur trois (68%) ne soutiennent pas toujours la stratégie de données et d’analyse;

- une entreprise sur deux déploie des «data lakes» au fur et à mesure au lieu de consolider ses ressources, ce qui complique la stratégie IT;

- seule une entreprise sur cinq a souscrit à un ou des services à la demande, pour gagner en agilité, s’adapter aux demandes des clients, acquérir des applications plus rapidement ou «simplement» collecter et analyser les données plus rapidement.

«S’il est incroyable de se dire que les entreprises sont à la fois en manque de données et submergées d’informations, il ne faut pas oublier qu’elles font face à des pressions immenses, surtout en ce moment. En effet, 40 % indiquent que la pandémie a entraîné une hausse significative des volumes de données à collecter, stocker et analyser», explique Arnaud Bacros, general manager de Dell Technologies Belux. «On ne peut pas supposer qu’elles sauront instinctivement gérer et exploiter leurs données correctement: devenir une entreprise axée sur les données est un travail de longue haleine qui nécessitera des guides tout au long du chemin.» 

La bonne nouvelle, dit le rapport à propos du Luxembourg, est que «beaucoup d’entreprises comptent passer à l’action pour rendre leur avenir meilleur: 68% (Europe: 67%) prévoient de déployer le machine learning pour automatiser la détection des données anormales, 66% (Europe: 57%) envisagent de passer à un modèle data-as-a-service et 64% (Europe: 53%) comptent réaliser une analyse approfondie de leur pile de performance pour repenser leur traitement et leur utilisation des données.