Une loi de financement devrait probablement voir le jour, eu égard aux montants en jeu. (Photo: Shutterstock)

Une loi de financement devrait probablement voir le jour, eu égard aux montants en jeu. (Photo: Shutterstock)

La nouvelle convention entre le groupe RTL et l’État, en cours de négociations, devrait couvrir une période plus longue – 7 ans – et coûter davantage à l’État, qui verse déjà 10 millions d’euros par an à l’entreprise privée.

Si le coût de la nouvelle convention entre l’État et CLT-UFA/RTL Group, en cours de négociation, ne peut pas encore être précisément chiffré, il aura «certainement une tendance à la hausse», a expliqué mardi le Premier ministre, ministre des Communications et des Médias, (DP), aux députés de la commission Digitalisation, médias et communication.

L’État verse actuellement 10 millions d’euros par an à l’entreprise privée. Une conséquence de l’effondrement des prix des licences, qui constituaient une contrepartie de l’État pour la production, par CLT-UFA/RTL Group, des programmes luxembourgeois. Ce tarif va donc être revu à la hausse. Une loi de financement devrait d’ailleurs probablement voir le jour, eu égard aux montants en jeu.

La prochaine convention devrait désormais inclure la radio, qui jusqu’ici n’est prise en compte que pour le volet de service public. Ce qui peut poser question puisque l’État soutient déjà une autre radio de service public: 100.7.

Sur la radio 100.7, le montant de 15 millions d’euros a été évoqué comme accordé pour la radio et la TV, de 2024 à 2030. La télé continuant à percevoir 10 millions annuellement jusque 2023.

Les fonctionnements «cross-médias», où les contenus sont largement partagés, sont une des raisons apportées pour justifier l’augmentation du montant. Ce qui là aussi peut interpeller puisque créant une possible distorsion de la concurrence avec les autres médias du pays.

D’autres précisions ont été apportées par Xavier Bettel, notamment sur la durée du nouveau contrat, qui fait suite à celui signé en 2017 et qui couvre les années allant de 2020 à 2023. Afin de garantir une certaine prévisibilité – aussi bien à l’État qu’à RTL Group ou au personnel –, le contrat devrait ainsi couvrir une période plus longue – de 7 ans –, jusqu’en 2030.

En outre, le contrat devrait énoncer des règles de déontologie, prévoir une fonction d’incubateur dans le domaine de la culture, concerner une éducation aux médias et comporte un volet de collaboration avec l’Université.