Conformément aux tendances actuelles du secteur, la conférence s’est également penchée sur l’importance croissante des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans le cadre du processus d’investissement. (Photo: Deloitte)

Conformément aux tendances actuelles du secteur, la conférence s’est également penchée sur l’importance croissante des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans le cadre du processus d’investissement. (Photo: Deloitte)

À l’heure où les nouvelles réglementations et les investisseurs exigent une transparence accrue au niveau des transactions et des frais, et sur fond de convergence des activités de surveillance des régulateurs, les professionnels des fonds ont profité de la sixième édition de la Cross Border Conference pour dresser un bilan de santé de leur secteur.

Luxembourg, le 1er février 2018: Deloitte Luxembourg et Elvinger Hoss Prussen, avec le soutien de FT Live, ont réuni quelque 550 professionnels de l’industrie des fonds à l’occasion de la sixième édition de la conférence annuelle sur la distribution transfrontalière qui s’est tenu ce mardi à l’European Convention Center. Les participants ont pu prendre connaissance, une journée durant, des grandes tendances et des principaux défis auxquels l’industrie des fonds est confrontée. Par le biais de discours et débats animés, 27 intervenants de renommée internationale ont pris la parole pour partager leurs points de vue et leur expérience, dont certains ont même fait la une des médias le lendemain.

Des opinions partagées

«La prospérité de l’industrie des fonds repose sur sa nature internationale, mais le climat politique actuel crée des incertitudes et de nouvelles frontières. Nous constatons que les acteurs du secteur apprécient l’opportunité de se réunir pour discuter de l’impact que pourrait avoir l’environnement actuel sur le processus de gestion d’investissement et le régime de passe-portage», a expliqué Lou Kiesch, Partner chez Deloitte Luxembourg et co-organisateur de la conférence. 

Les autorités de réglementation, représentées par Richard Stobo pour l’AEMF et Claude Marx pour la CSSF, ont bénéficié d’un large temps de parole, rendu d’autant plus pertinent par les récents débats entourant la convergence de la surveillance et le rôle des autorités nationales compétentes. Claude Marx a expliqué le rôle joué par la CSSF dans le cadre du réseau de coordination des activités de surveillance de l’AEMF, qui, selon cette dernière, se concentre en particulier sur la relocalisation des acteurs du marché britannique en Europe continentale.

«Les décideurs politiques ont récemment mis en place des mesures visant à accroître la transparence et la protection des investisseurs, qui ont été saluées par le secteur. Cela dit, l’intérêt d’autres initiatives à l’œuvre actuellement nous échappe, à l’instar de la revue des accords de délégation et des autorités de surveillance. Pourquoi vouloir réparer ce qui n’est pas cassé?», a déclaré Jacques Elvinger, Partner chez Elvinger Hoss Prussen et co-organisateur de la conférence.

Plus d’intégration

Sven Gentner, Head of Unit for Asset Management au sein de la DG FISMA, a fait le point sur le plan d’action de la Commission européenne visant à garantir que le secteur offre un choix adéquat de fonds à faibles coûts et de haute qualité aux investisseurs, et que les informations nécessaires sont mises à la disposition des investisseurs particuliers.

Conformément aux tendances actuelles du secteur, la conférence s’est également penchée sur l’importance croissante des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans le cadre du processus d’investissement.

Après avoir abordé les récents changements réglementaires ainsi que l’évolution de la situation démographique et des attentes de la nouvelle base d’investisseurs, l’événement s’est clôturé en beauté avec un débat sans langue de bois sur le Brexit, mené par la gérante de fonds britannique Gina Miller.