Il y a près de 20 ans qu’Eric Hoffelinck fabrique de très grandes images et des roll-up. La technologie lui a permis d’embrasser la révolution digitale avec succès. (Photo: Paperjam)

Il y a près de 20 ans qu’Eric Hoffelinck fabrique de très grandes images et des roll-up. La technologie lui a permis d’embrasser la révolution digitale avec succès. (Photo: Paperjam)

Après 20 ans, Vedi est devenue le leader européen… du roll-up. Avec un outil technologique «révolutionnaire»: un connecteur avec une page Facebook permet de réaliser ces panneaux publicitaires à dérouler en trois clics et pour moins de 50 euros.

Les imprimeurs de l’extrême avaient séduit les héros d’Hollywood. Sur les bâtiments belges, luxembourgeois ou français, quand Warner Bros, Disney, 20th Century Fox ou United International Pictures voulaient vanter les charmes de leurs blockbusters, les majors américaines faisaient appel à une petite société luxembourgeoise spécialisée dans les très grands formats. Du «300 mètres carrés» vite repéré aussi par les Folies Bergère à Paris ou les grandes maisons de champagne.

«Au début des années 2000», explique un des deux fondateurs historiques de , Eric Hoffelinck, au Web Summit à Lisbonne, «la plus grande partie de notre chiffre d’affaires venait des quatre rois du cinéma. 1,2 des 1,6 million. Alors nous avons cherché à nous diversifier, et nous sommes passés à 100% digital!»

L’an dernier, avec la technologie, Vedi a séduit près de 6.000 PME, artisans et start-up, qui, en quelques clics peuvent réaliser leur roll-up à partir de la page Facebook de leur entreprise, pour moins de 50 euros. Mais elle compte près de 40.000 inscrits et travaille en cinq langues, pour profiter de nouveaux clients qui viennent directement depuis le net.

Un leader sur le départ

«Les grands formats ne représentent plus que 15% de nos recettes aujourd’hui, qui se montent à 4 millions d’euros», explique-t-il, intarissable sur l’histoire de son business model, qui séduit aussi bien ArcelorMittal que tous les Quick ou des clubs de scrabble.

«La contrepartie, c’est que notre clientèle est tellement fragmentée que c’est difficile d’avoir des contacts personnalisés. Un client commande une fois, et on ne le revoit plus avant deux ou trois ans.» 

Ce changement radical, le CEO de Vedi le ramène à une étude: «Quand nous faisions des offres à des entreprises, la moitié passait, 2% allaient à la concurrence et un tiers des clients potentiels abandonnaient, faute de temps ou de complexité.»

Au Web Summit avec son développeur, l’entrepreneur regarde les technologies, celles qui pourraient apporter quelque chose à l’entreprise, qui ne sera bientôt plus luxembourgeoise.

«Nous avions acheté un terrain à Steinfort, mais nous n’avons pas obtenu l’autorisation du ministère de l’Économie. Alors nous avons acheté un autre terrain en Belgique et nous avons progressivement transféré nos 35 employés là-bas», dit-il. «Ça m’attriste. Nous étions là. Mon associé, Matthieu Vanham, qui s’occupe de la partie technique et opérationnelle, réside au Luxembourg.»