Marie-Alix Dalle: «Mes propositions, appuyées par des publications scientifiques, étaient systématiquement rejetées, jusqu’à ce qu’un membre de l’équipe plus âgé et plus expérimenté se les approprie et les resoumette à l’identique 6 mois plus tard…» (Photo: DR)

Marie-Alix Dalle: «Mes propositions, appuyées par des publications scientifiques, étaient systématiquement rejetées, jusqu’à ce qu’un membre de l’équipe plus âgé et plus expérimenté se les approprie et les resoumette à l’identique 6 mois plus tard…» (Photo: DR)

En amont de l’événement 10x6 Talents: Next Generation organisé par le Paperjam Club le jeudi 10 septembre au Domaine thermal de Mondorf-les-Bains, l’une des oratrices, Marie-Alix Dalle (Université du Luxembourg), partage sa vision du travail.

Votre âge vous a-t-il déjà porté préjudice dans le monde du travail? 

Marie-Alix Dalle. – «J’ai effectivement eu l’impression que mon âge impactait ma crédibilité en entreprise. Responsable scientifique d’un projet innovant dans un grand groupe, mes propositions, appuyées par des publications scientifiques, étaient systématiquement rejetées, jusqu’à ce qu’un membre de l’équipe plus âgé et plus expérimenté se les approprie et les resoumette à l’identique 6 mois plus tard, où elles étaient finalement acceptées. Frustrée de tant d’inertie, j’ai alors démissionné pour poursuivre mes études et obtenir un diplôme supplémentaire, espérant que celui-ci me permette de gagner la crédibilité dont l’âge me prive.

Y a-t-il quelqu’un ou quelque chose grâce à qui/à quoi vous en êtes là aujourd’hui, malgré votre (jeune) âge? 

«Chacune de mes rencontres et aventures m’a fait grandir et évoluer. Si je ne devais citer que quelques personnes, ce serait mes parents pour m’avoir offert un cadre de vie propice aux études, Fred et Jamy de ‘C’est pas sorcier’ accompagnant mes retours d’école, ma prof de CP qui m’a permis d’avancer à mon rythme, mes profs de prépa qui m’ont soutenue…

Où vous voyez-vous, professionnellement, dans 10 ans? 

«Si on m’avait posé la question il y a 10 ans, la réponse aurait été très éloignée de ce que je fais aujourd’hui, et il en sera sûrement de même à présent, grâce aux opportunités qu’offre la vie. Après ma thèse, je souhaiterais partager ma passion pour la science et la nature, notamment en participant à la formation des générations actuelles et futures aux enjeux de demain (eau, énergie).»