Julien Jadoulle traverse le pays avec sa camionnette pour soigner à domicile chiens, chats, lapins… Même en période de confinement. «En ce moment, l’ordre a déconseillé les vaccinations et contrôles non indispensables ou urgents», rapporte le vétérinaire. De 25 à 30 clients en temps normal, il est passé à «moins de dix» qu’il essaie de regrouper dans la même journée. Des blessures, gastro-entérites, otites ou euthanasies. «C’est quelque chose que nous ne pouvons pas reporter. Lorsque l’animal est en fin de vie, il faut venir», justifie-t-il.

Pas d’aide

Le vétérinaire qui a monté Vet à domicile comme indépendant a perdu un tiers de son activité, mais assure ne bénéficier d’aucun soutien financier de l’État, comme l’aide de 5.000 euros ou le chômage partiel, parce qu’il détient la totalité du capital de l’entreprise et n’a pas arrêté de travailler. Ce serait pourtant plus rentable pour lui de fermer, mais «nous ne pouvons pas dire aux gens que nous arrêtons de soigner leurs animaux», explique-t-il.

Au niveau sanitaire, le vétérinaire consulte avec gants et masque. Il avait d’ailleurs dû se mettre quelques jours en arrêt au début de la crise parce qu’il n’avait pas reçu le matériel à temps. Quand c’est possible, les clients ne tiennent pas l’animal pendant la consultation afin d’éviter un rapprochement. Pour le matériel médical, il avait fait du stock et ne rencontre donc pas de problème.

En vidéo pour Paperjam, il donne ses conseils aux propriétaires d’animaux en période de confinement. Par exemple, ne surtout pas laver les pattes de vos compagnons avec de l’alcool ou de l’eau de Javel une fois la balade terminée, mais privilégier l’eau et le savon. Il fait aussi le point sur la transmission du virus.

L’Afsca (Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire) est l’agence belge en charge de la surveillance de la qualité et de la sécurité des aliments.