«Aucun renvoi de déboutés de protection nationale n’est envisageable, ni dans le court ni dans le long terme», prévient la CCDH.  (Photo: Shutterstock)

«Aucun renvoi de déboutés de protection nationale n’est envisageable, ni dans le court ni dans le long terme», prévient la CCDH.  (Photo: Shutterstock)

La CCDH, très préoccupée par la situation en Afghanistan, invite le gouvernement à apporter de l’aide dans les meilleurs délais à la population afghane, en particulier aux femmes et aux filles, mais aussi aux protecteurs des droits de l’Homme, très exposés.

«Très préoccupée par la situation en Afghanistan», la Commission consultative des droits de l’Homme (CCDH) demande, dans un communiqué publié lundi 23 août, «au gouvernement luxembourgeois de faire preuve de diligence» pour apporter son aide aux personnes afghanes.

Il s’agit déjà d’aider celles séjournant au Luxembourg et déboutées du droit d’asile: celles-ci doivent «obtenir dans les meilleurs délais le statut de bénéficiaires de protection internationale». «Aucun renvoi de déboutés de protection nationale n’est envisageable, ni dans le court ni dans le long terme», précise la CCDH.

L’aide à apporter vise aussi la population afghane dans son ensemble, et tout particulièrement les femmes et les filles, tout en rappelant qu’il faut veiller «à ce que les aides parviennent aux populations qui en ont besoin».

La CCDH rappelle aussi la situation périlleuse dans laquelle se retrouvent leurs collègues de la Commission afghane indépendante des droits humains (Afghanistan Independent Human Rights Commission, l’AIHRC). Concernant les 90 personnes qui la composent, la CCDH se dit très inquiète.

«Toutes ces personnes, de même que leurs familles, courent actuellement de gros risques pour leur vie et il faudra veiller à ce que ces personnes puissent être exfiltrées afin de quitter l’Afghanistan dans les meilleurs délais», rappelle la CCDH. «Toute aide logistique et administrative de notre gouvernement est la bienvenue et ce faisant rejoindrait les efforts que d’autres pays de l’Union européenne sont en train de réaliser.»

Entre 2015 et 2017, plus de 1.100 personnes ont été assassinées dans le monde pour avoir voulu promouvoir et protéger les droits humains, rappelle la CCDH.