Une grande partie du casting de Bad Banks tourne cette semaine au Kirchberg. (Photo: MM Publishing)

Une grande partie du casting de Bad Banks tourne cette semaine au Kirchberg. (Photo: MM Publishing)

Forte des excellentes performances de ses six premiers épisodes, la série Bad Banks transforme l’essai avec une seconde saison, qui s’annonce encore plus intrigante et qui confirme le Grand-Duché comme lieu central pour le tournage de celle-ci.

C’est en effet à Lux Congrès, Esch-Belval et au Freeport que sont actuellement tournées presque la moitié des scènes de cette nouvelle saison, qui s’attaque cette fois à la thématique fintech – autrement dit les technologies au service de la finance – et aux incubateurs de start-up dédiés à ce secteur en pleine croissance. Jana, le personnage principal incarné par la jeune Paula Beer, sera en effet envoyée pour une nouvelle mission sensible au sein d’un de ces incubateurs créés à Berlin par la désormais célèbre banque fictive Deutsche Global Invest, qui l’emploie, tranchant ainsi avec le milieu plus traditionnel de la banque d’investissement.

Les producteurs de la série, dont la société luxembourgeoise Iris Productions, bénéficient d’un budget confortable de 10 millions d’euros pour tourner les six nouveaux épisodes de la saison 2, une belle augmentation de 1,5 million d’euros par rapport à la première saison, rendue possible par «le grand succès télévisuel de la série, qui récolte les fruits d’une combinaison entre passion et émotion qui fonctionne bien», comme l’affirme Nicolas Steil, CEO d’Iris Productions. Il ajoute, à propos de Bad Banks: «Ce sont des histoires de personnes avant tout, des personnes complexes au caractère très travaillé, et qui permettent au public de créer un lien avec eux, malgré la réalité alternative de la série.»

Bad Banks m’a clairement offert une seconde carrière.

Désirée Nosbusch

Les personnages de Jana et de Christelle Leblanc, sa cinglante et manipulatrice patronne jouée par une Désirée Nosbusch transfigurée et en grand forme, sont annoncés comme étant ceux qui subiront le plus de développement lors de cette nouvelle saison. La comédienne parle d’ailleurs avec émotion de ce rôle si particulier qui vient de lui valoir un Grimme-Preis en Allemagne: «Il ne faut pas considérer Christelle simplement comme la méchante de service! C’est un personnage complexe aux multiples facettes, qui a dû se battre corps et âme pour s’imposer dans un milieu excessivement masculin, même si elle emploie des moyens effectivement douteux pour y parvenir.»

Si, dans sa carrière fictive, Christelle Leblanc glisse irrémédiablement sur une pente descendante, se raccrochant par tous les moyens aux branches qui pourront la maintenir dans sa prestigieuse position, elle offre à son interprète une scène de choix pour exprimer son talent: «Bad Banks m’a offert une vraie seconde carrière. Je n’aurais jamais pu imaginer recevoir un Grimme-Preis avant le tournage de la première saison. J’arrive certes préparée et forte d’une certaine expérience, et je ne suis pas du style à rester assise à attendre que le téléphone sonne, mais ce succès reste incroyable et grisant.»

Quant à l’atmosphère brute et froide de la série, l’élégante comédienne s’amuse de sa similarité relative avec la Place luxembourgeoise: «Lorsque l’on tourne à Kreuzberg, à Berlin, et que je sors dans ma tenue de tournage, les gens me dévisagent... Ici, à Luxembourg, je pourrais aussi bien être invisible!»