Une alternative aux produits pétroliers dans la construction. (Crédit: Conluto) 

Une alternative aux produits pétroliers dans la construction. (Crédit: Conluto) 

Si certains matériaux destinés à la construction optimisent de façon significative l’isolation thermique des habitations, leur composition à base de produits pétroliers peut faire douter de leur réel intérêt. La déperdition énergétique du bâtiment est certes moindre, mais l’impact écologique n’est pas pour autant réduit. L’utilisation du bois et de certains matériaux naturels représente une alternative bien plus convaincante.

En 2007, une nouvelle législation luxembourgeoise relative aux constructions d’habitation est apparue. Le règlement grand-ducal pour la performance énergétique des bâtiments instaure l’utilisation de matériaux de construction durables et limitant la déperdition énergétique des bâtiments. La solution pour les concepteurs fut alors d’isoler les habitations avec des surfaces spécifiques, de plus en plus épaisses, plaquées à même le béton des façades. Un problème demeure, ces revêtements isolants sont faits à partir de matériaux fossiles et polluants comme le pétrole, à l’instar des chapes en polyuréthane, qui elles aussi sont beaucoup utilisées. L’accent fut donc mis sur la rationalisation de l’énergie, sans se soucier de la nature des produits servant à cette cause. Ce que l’on gagnait d’un côté, on le perdait de l’autre. Conscients de ce fait, architectes, clients, législateur ne veulent donc plus de ces grosses façades isolantes mais non écologiques pour leurs maisons. Certains pays les ont même déjà interdites. Il existe pourtant des alternatives sur le marché luxembourgeois. À l’instar de la société EHS, qui développe des maisons en bois et des produits naturels pour l’isolation ou l’aménagement intérieur. Des produits aux performances énergétiques équivalentes à celles des produits pétroliers, mais dont l’origine naturelle ne met pas en péril l’environnement.

D’un point de vue architectural, le bois n’est pas du tout une matière limitante.

Christian JoustengérantEHS

Le premier pas serait tout d’abord de construire une maison en bois, qui est un des seuls matériaux renouvelables, recyclables, et qui est disponible localement. Enfin, les maisons en bois présentent une ossature prédestinée à l’utilisation de ces matériaux naturels dont nous parlions, et qui sont alors directement intégrés à la structure, non accolés à celle-ci, comme les façades isolantes mentionnées précédemment. Les isolants de ce type les plus utilisés sont la cellulose, la laine de bois, de chanvre ou de mouton, ou bien des panneaux en fibre de bois pour les murs et la toiture. La diversité des matériaux destinés à l’aménagement intérieur est grande également: l’argile pour les murs et les plafonds, tout comme les panneaux en fibre de bois, ainsi que des peintures à l’eau, à base de pigments naturels écologiques et des enduits à la chaux, par exemple. Au-delà de leur capacité d’isolation, ces matériaux ont une influence positive sur les habitants de la maison. Citons l’argile naturelle, qui, par sa capacité à réguler l’humidité des habitations de façon optimale, favorise le bien-être. «D’un point de vue architectural, le bois n’est pas du tout une matière limitante», précise Christian Jousten, de la société EHS. «Il se prête même très bien aux constructions architecturales contemporaines, jouant avec la structure des bâtiments, avec des cubes sortant des façades, par exemple.»

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