Le principal favori à Metz est le sénateur François Grosdidier. (Photo: Shutterstock)

Le principal favori à Metz est le sénateur François Grosdidier. (Photo: Shutterstock)

Le président français, Emmanuel Macron, a maintenu les élections municipales en France, malgré le coronavirus. Avec une grosse inconnue: l’abstention… Surtout au second tour.

Reportera, reportera pas? Le président français, Emmanuel Macron, a finalement tranché jeudi soir, sans avoir vraiment contacté le président du Sénat ni même le Conseil constitutionnel: les élections municipales auront lieu, comme prévu, dimanche et dimanche prochain. On ignore comment le coronavirus va avoir un impact sur la participation. Et donc sur les présents au second tour.

Toutes les préfectures de France aux organisateurs locaux des élections municipales.

Grosdidier favori à Metz

À Metz, où le maire socialiste sortant, Dominique Gros (PS), avait annoncé il y a longtemps qu’il ne se représenterait pas, le favori est l’ex-maire de Woippy. Le sénateur Les Républicains François Grosdidier est parvenu à réunir les principales familles du centre et de la droite messines, même si des candidats alternatifs se sont lancés dans l’aventure, comme Jérémy Aldrin ou Emmanuel Lebeau. Adoubé par l’ancien maire de Metz, Jean-Marie Rausch, M. Grosdidier est donné largement en tête au premier tour.

Derrière lui, sauf surprise, la candidate du Front national, pardon du Rassemblement national, Françoise Grolet, devrait confirmer ses précédents résultats.

Selon toute vraisemblance, deux autres candidats franchiront la barre des 10% pour se qualifier pour le second tour. Mais dans quel ordre? Richard Lioger, ex-premier adjoint parti pour La République en Marche presque depuis le début et devenu député de la majorité présidentielle, ou Xavier Bouvet, ex-directeur de cabinet du maire et directeur de l’agence de développement de la Ville, désigné par le maire sortant comme son dauphin? Les deux hommes devraient être présents au deuxième tour, avec la difficulté de mobiliser autour d’eux, la semaine prochaine, en pleine période de panique nationale.

Metz est en plus une ville où l’abstention est assez forte lors des élections municipales. Selon les sondages, les jeunes étaient jusqu’à mercredi les moins enclins à aller voter. Avec les consignes sur les personnes vulnérables, les plus âgées.

Cuny, premier de cordée

À Thionville, le favori est le candidat de droite Pierre Cuny. Il sera tête de liste pour la première fois puisqu’il était devenu maire au décès d’Anne Grommerch suite à un cancer. Battu par celle-ci alors qu’il était maire, le socialiste Bertrand Mertz est lui aussi sur les rangs avec de bonnes chances.

À la différence de sa victoire précédente, la gauche n’est pas unie, en témoigne la présence d’une candidate écologiste, Nadya Dengel, et d’une liste de Lutte ouvrière emmenée par Guy Maurhofer.

Quelle audience aura retrouvé le maire de Terville, ancien directeur de cabinet du maire de droite de Thionville Jean-Marie Demange, Patrick Luxembourger, dont la rocambolesque candidature est arrivée au dernier moment parce qu’une enquête devait empêcher M. Cuny d’aller au bout de sa campagne? Mystère...