Le «Pannenflieger», l’«avion à pannes», comme l’ont surnommé les militaires allemands, pourrait finalement n’arriver qu’en septembre. (Photo: Airbus)

Le «Pannenflieger», l’«avion à pannes», comme l’ont surnommé les militaires allemands, pourrait finalement n’arriver qu’en septembre. (Photo: Airbus)

L’A400M belgo-luxembourgeois, attendu d’abord pour 2019 puis pour le deuxième trimestre de 2020, ne devrait pas être livré avant septembre.

Le 13 avril dernier, à 16h08 à Séville, Airbus se félicitait du premier vol de l’A400M luxembourgeois, le «MSN104» dans le jargon aéronautique. Moins de trois mois plus tard, l’avion n’est plus… dans les radars de juin, mais plutôt de septembre, confirme le ministère de la Défense.

Pour ce dernier, le Covid-19 est passé par là et il faudra attendre qu’une nouvelle date soit fixée.

«Le processus de test d’un avion comprend toute une série d’examens», explique un porte-parole d’Airbus, joint par Paperjam. «Ce n’est pas parce qu’il effectue son premier vol qu’il est prêt pour la livraison. Il y a encore toute une série de contrôles. On ignore encore exactement à quelle date il pourra être livré, cela dépend des tests, mais aussi de la dimension juridique, c’est-à-dire quand l’avion passe effectivement sous la responsabilité du client, et de la possibilité qu’il atterrisse à son aéroport de destination.»

À Séville, le porte-parole évoque à peine le Covid-19. «Nous avons globalement continué à livrer les appareils que nous avions en commande. Mais quand l’état d’urgence a été décrété, alors oui, nous avons dû nous aussi interrompre la production pendant un petit moment.»

Surnommé par les Allemands le «Pannenflieger» – l’«avion à pannes», l’A400M a subi une série de problèmes qui ont terni son image: la Bundeswehr avait ainsi refusé la livraison de deux de ses 51 exemplaires parce que les écrous des hélices des 31 (sur 53) premiers exemplaires n’étaient pas correctement serrés; celui d’Ursula von der Leyen, alors ministre allemande de la Défense, s’était même retrouvé coincé sur le tarmac de Lituanie, où elle se rendait, pour une avarie.

En fin d’année dernière, première date à laquelle on avait annoncé la livraison de l’avion luxembourgeois, .

Parmi les premiers clients de l’A400M en 2003, le Luxembourg doit y consacrer 168,6 millions d’euros, plus 28,67 millions d’euros de TVA, directement versés à l’Administration de l’enregistrement.